À Gaza, on ne capte quasiment plus qu’une seule radio : Voix d’Israël

En raison des bombardements israéliens et du siège imposé à la bande de Gaza, qui cause d’importantes pénuries de carburant et d’électricité, utiliser un téléphone portable, une télévision ou avoir accès à Internet est devenu très difficile. Alors, pour s’informer, beaucoup comptent sur les radios.

“Avant, j’écoutais les stations de radio locales pour savoir où les bombardements avaient lieu et ce qui se passait, mais ces stations ont cessé d’émettre progressivement et Voix d’Israël est devenue notre seule source”, raconte un déplacé gazaoui dans un article écrit par un journaliste palestinien et publié sur le site libanais Daraj.

Continuer d’émettre à partir de Jérusalem

Avant la guerre, 24 radios locales opéraient dans la bande de Gaza. Mais, aujourd’hui, elles ont quasiment toutes cessé d’émettre, principalement à cause des bombardements israéliens qui ont visé leurs locaux, mais aussi l’ensemble du matériel de radiodiffusion et de transmission de l’enclave. Et ce sans compter les pénuries de carburant et d’électricité.

Certaines stations ont bien essayé de continuer à émettre pendant quelques semaines, notamment à partir de Jérusalem, explique le journaliste radio Abdel Nasser Abou Aoun, mais cela posait trop de “difficultés techniques”.

Il y a quelques mois, le média panarabe Al-Jazeera et la BBC ont lancé des fréquences spéciales à destination des déplacés, mais la captation peut s’avérer assez compliquée.

Alors, dans ce contexte, la seule radio que “l’on capte clairement et sans interférence” à Gaza, c’est Kol Israel – “Voix d’Israël”, en hébreu – le service public de radiodiffusion de l’État hébreu.

Israël a “ciblé les mots, le son et l’image”

Comme l’explique un autre habitant de la bande de Gaza, Kol Israel propose deux bulletins d’information en langue arabe, le premier à 6 heures du matin, le second à 19 heures. “Au début de ces journaux, toute la famille se rassemble pour écouter les informations.”

Certes, “il sait que tout ce qui est dit sur cette station n’est pas vrai”, rapporte Daraj, comme les “attaques contre la cause palestinienne et les habitants de Gaza” que l’on pourrait entendre sur cette station. Mais “il est obligé de l’écouter parce qu’il n’y a pas d’autre source pour avoir des nouvelles”.

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