À Dubaï, les émigrés russes comme chez eux

En mars dernier, ils ont célébré Maslenitsa, le mardi gras slave, comme ils l’auraient fait dans leur pays. Au début de l’invasion de l’Ukraine, des milliers de Russes fuyant “la guerre de Poutine” ont trouvé refuge à Dubaï. Depuis, ils ont tout fait pour s’acclimater. Ils ont même “métamorphosé certains quartiers”, rapporte Bloomberg.

“Fuyant la conscription et l’effondrement économique, ils se sont rués vers le centre d’affaires des Émirats” où ils ont acquis des appartements, créé des entreprises, ouvert des succursales pour leurs activités à Moscou. Et, pour certains d’entre eux, “commencé une nouvelle vie à partir de zéro”.

Contrairement aux États-Unis et à l’Union européenne, les Émirats n’ont pas imposé de sanctions à la Russie, rappelle le média américain. Une situation qui a favorisé à la fois l’immigration et les flux de capitaux vers la région.

“Immédiatement après l’invasion, les agents immobiliers locaux ont signalé une augmentation du nombre de Russes fortunés à la recherche d’une propriété dans les quartiers les plus huppés de la ville.” Palm Jumeirah ou Dubaï Marina, dans le “New Dubai”, sont devenus les quartiers favoris des plus fortunés de ces nouveaux arrivants.

Impossible de savoir combien ils sont

Aujourd’hui, ils peuvent se donner rendez-vous dans des cafés et des restaurants quasiment réservés à la communauté russophone de Dubaï, “comme Dodo Pizza ou Angel Cake”. Ou bien inscrire leurs enfants à la Football Academy ou à l’école de voile Wind Rises, toutes deux dirigées par des compatriotes. Ils ont aussi leurs propres médecins et leurs dentistes.

Impossible de savoir combien ils sont exactement. “Sur une population de 3,5 millions d’habitants, seulement 285 000 résidents environ ont la citoyenneté émiratie. Mais les autorités ne divulguent pas de chiffres par nationalité.” On sait seulement que la communauté étrangère la plus importante est constituée par les Indiens, suivis par les Pakistanais.

“À Dubaï, chaque communauté possède ses propres restaurants, qui servent une cuisine traditionnelle, et ses quartiers préférés.” Si les immigrés russes ont bel et bien “transformé la ville”, ils ont aussi contribué à la hausse des loyers et du coût de la vie, constate Bloomberg. Les prix ont explosé dans la première ville des Émirats, où les loyers ont augmenté de 28 % en un an.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :