À Barcelone, des expats pas plus riches que ça

Tous les expatriés installés à Barcelone ne sont pas des nantis. C’est notamment ce qui ressort d’une étude portant sur cette population en constante augmentation dans la capitale catalane.

“Sous cette dénomination d’expatrié, on pense généralement avoir affaire à une personne qui vient des États-Unis ou d’un pays européen, qui est qualifiée et dotée d’un bon salaire. Mais en réalité, les profils de ces migrants qualifiés sont plus divers et complexes”, écrit El País.

Entre 190 000 et 200 000 personnes nées à l’étranger et ayant fait des études universitaires résident désormais à Barcelone. Ce qui représente un peu plus de 10 % de la population de la ville.

Parmi ces expatriés, 125 000 sont arrivés au cours des dix dernières années. La plupart de ces nouveaux venus sont de jeunes adultes : “Les expatriés ayant fait des études universitaires représentent 30 % de l’ensemble de la population des 25-39 ans. »

Importantes disparités de salaire

La plupart sont locataires. C’est en particulier le cas de plus de 80 % de ceux qui sont arrivés depuis 2022. Et si jusqu’en 2020 la majorité d'entre eux payaient leur logement moins de 1 000 euros, ce n’est plus le cas depuis deux ans. Aujourd’hui, plus de 60 % d’entre eux doivent acquitter un loyer plus élevé, notamment du fait du boom des locations saisonnières.

Or l’étude révèle d’importantes disparités salariales dans cette population expatriée. “Surprise : ceux qui ont les salaires les plus élevés sont nés dans des pays africains ou asiatiques, note El País. Près de 30 % d’entre eux gagnent plus de 4 000 euros et plus de 10 % touchent plus de 5 000 euros par mois.”

La plupart de ceux qui viennent d’Amérique latine ou des Caraïbes gagnent en revanche moins de 2 000 euros par mois – et 20 % d’entre eux moins de 1 500 euros. Mais c’est aussi le cas d’un tiers de ceux qui viennent d’autres pays européens. Et 10 % des expatriés européens ont un salaire inférieur à 1 500 euros (alors qu’ils sont 20 % à déclarer 4 000 euros mensuels).

Rien d’étonnant s’ils sont de plus nombreux à se plaindre, au même titre que les vieux habitants de Barcelone, du coût de la vie et de l’impact du tourisme sur la ville.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :