Un village de l’Essonne refuse d'appliquer la réforme des rythmes scolaires

Une école primaire parisienne, le 3 septembre.

Le maire de Janvry a appelé «à la désobéissance civile» pour dénoncer la «fracture entre communes riches et pauvres» dans l'application de cette réforme, prévue en 2014.

La commune rurale de Janvry (Essonne) a décidé de ne pas appliquer la réforme des rythmes scolaires en 2014, a-t-on appris mercredi auprès de son maire (NC), Christian Schoettl, qui appelle «à la désobéissance civile». Confirmant une information du Parisien, l’élu a indiqué que le conseil municipal de ce village situé à l’ouest du département avait voté lundi soir une délibération intitulée «Rythmes scolaires : c’est non !».

«Nous sommes républicains. Quand il y aura une loi, on l’appliquera. Là ce n’est qu’un décret mal-ficelé (...) Je suis dans la désobéissance civile et je l’assume», a expliqué Christian Schoettl selon qui «on assiste sur un certain nombre de communes qui ont appliqué la réforme par loyauté ou par militantisme, à un véritable désastre». Interrogé sur les conséquences de cette décision, Christian Schoettl a ironisé : «Ca m’intrigue de voir s’ils vont envoyer les CRS».

Dénonçant la «fracture entre communes riches et pauvres» induites par la réforme faite, selon lui, au «mépris des intérêts de l’enfant», Christian Schoettl, dont l’école scolarise 74 enfants en maternelle et élémentaire, a encouragé d’autres maires à suivre l’exemple de Janvry «pour faire reculer (Vincent) Peillon».

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