Référendum grec : le “oui” légèrement en tête pour la première fois

Pour la première fois, un sondage annonce que le “oui” au référendum grec devance légèrement le “non”. 44,8 % en faveur du “oui” contre 43,4 en faveur du “non” défendu par le Premier ministre Alexis Tsipras. La crainte d’une sortie de l’euro et d’un retour à la drachme en cas de victoire du “non” renforce les partisans d’un accord avec Bruxelles, mais divise les villages de Grèce, comme à Karitaina, au centre du Péloponnèse. “Si je pouvais, je voterais 200 fois pour le non ! Non au sauvetage !” dit Ioannis Psilas, un chômeur de 55 ans attablé à la terrasse d’un café. “Tous les économistes du monde disent que la Grèce ne pourra jamais rembourser ce qu’elle doit, jamais ! Mais cela dit, je dit oui à l’Europe ! “ De l’autre côté de la terrasse, un retraité compte voter “oui”. “Pour ceux qui s’y connaissent, et il ne faut pas en savoir grand chose, ils nous conduisent vers la drachme, c’est soit le lobby de la Drachme, soit l’Europe” explique Ilias Tsarbopoulos, un journaliste retraité de 78 ans. “Personnellement, et beaucoup sont comme moi, je suis pro-européen… Où donc pourrions nous aller, on ne produit rien…” Près de 12% des Grecs n’ont pas encore décidé s’ils allaient voté “oui” ou “non” au référendum de dimanche sur les mesures proposées par créanciers du pays.