Tunisie: les locaux du parti Ennahda mis à sac à Sidi Bouzid

Le calme était revenu vendredi matin à Sidi Bouzid, ville symbole de la révolution tunisienne, après une nuit de troubles au cours de laquelle plusieurs bâtiments publics ont été vandalisés et pillés, a rapporté un correspondant de l'AFP sur place. Les écoles étaient fermées dans cette aglomération du centre-ouest où la mort d'un vendeur ambulant en décembre 2010 avait été le point de départ de la révolution et seuls quelques cafés étaient ouverts, selon le correspondant de l'AFP. Des dizaines de personnes étaient rassemblées devant les bâtiments vandalisés, selon la même source. Les locaux du parti islamiste Ennahda, vainqueur des élections, la municipalité, et le tribunal ont été mis à sac et pillés, et des dossiers administratifs ont été brûlés dans la nuit après l'annonce du résultat des élections du 23 octobre, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Hichem Meddeb. Les troubles ont duré jusqu'à 04H00 du matin (01H00 GMT), a-t-il précisé, faisant état d'une quinzaine d'interpellations. Un candidat fantôme, mais richissime Environ un millier de personnes, selon l'Intérieur, s'étaient rassemblées dans la rue principale de la ville pour protester contre l'invalidation de six listes d'Hechmi Haamdi, richissime homme d'affaires qui avait notamment remporté le scrutin dans la circonscription de Sidi Bouzid. Des manifestations similaires ont eu lieu dans des bourgades autour de Sidi Bouzid, où l'homme d'affaires, originaire de la ville, avait obtenu un bon score. La Pétition populaire d'Hechmi Haamdi, liste totalement absente sur le terrain pendant la campagne électorale, a obtenu 19 sièges dans l'assemblée constituante. Hechmi Haamdi a fait campagne de Londres par le biais de sa télévision satellitaire Al-Mustakilla. Jeudi soir, il a annoncé son retrait de l'Assemblée constituante pour protester contre les invalidations de ses listes. (Source AFP)

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