Sondage exclusif LH2/Yahoo! : Sarkozy en forte hausse mais Hollande reste en tête

Alors que le 2nd tour de l’élection présidentielle aura lieu dans 50 jours exactement, LH2 en partenariat avec Yahoo! a réalisé une nouvelle mesure des intentions de vote des Français. Il s’agit de la douzième vague de ce dispositif qui permet de suivre la campagne jusqu’à l’issue du scrutin, le 6 mai prochain. Cette enquête a été réalisée les 16 et 17 mars, après une séquence politico-médiatique dense.

Nicolas Sarkozy en nette progression après l’intensification de sa campagne, mais toujours devancé par François Hollande

Nicolas Sarkozy voit les intentions de vote à son égard progresser de façon significative : si le premier tour de l’élection présidentielle avait lieu ce dimanche, 27,5% des Français voteraient pour l’actuel président de la République. C’est 4,5 points de plus que lors de notre dernière vague. Il engrange aujourd’hui  les bénéfices de l’intensification de sa campagne et en particulier de ses dernières interventions publiques : invité de l’émission « Des paroles et des actes » sur France 2 le 6 mars, puis de « Parole de candidat » sur TF1 une semaine plus tard, il multiplie également les meetings (dont Villepinte dimanche dernier). Peut-être Nicolas Sarkozy bénéficie-t-il également, de façon marginale, du retrait forcé de Dominique de Villepin, qui n’a pas obtenu les 500 parrainages nécessaires pour se porter candidat.


Moins exposé médiatiquement que son principal rival, François Hollande arriverait néanmoins toujours en tête du premier tour avec 30,5% des suffrages, un score stable par rapport à notre dernière vague, réalisée il y a deux semaines. Notons que 80% des personnes ayant l’intention de voter pour le candidat socialiste se déclarent sûres de leur choix (+8 points), une proportion équivalente à celle de son rival de l’UMP (81%, +5 points).

Si François Hollande conserve également son statut de favori au second tour, on observe toutefois une évolution du rapport de force entre les deux candidats, conséquence logique de la dynamique mesurée pour le premier tour. Si le second tour de l’élection présidentielle avait lieu ce dimanche, François Hollande l’emporterait avec 55% des voix (-3 points par rapport à notre dernière vague les 2 & 3 mars) face à Nicolas Sarkozy (45% ; +3 points).

Marine Le Pen, stable, et François Bayrou, en perte de vitesse, désormais nettement distancés par les deux principaux candidats

Marine Le Pen se maintient à un niveau stable depuis le début du mois de février, créditée de 14,5% des intentions de vote (-0,5 point). La confirmation de sa candidature à l’élection présidentielle, grâce à l’obtention des 500 signatures requises, ne semble pas pour l’instant avoir insufflé un nouveau souffle à sa campagne. Certaines de ses positions, notamment sur l’avortement, lui ont peut-être été préjudiciables. François Bayrou, qui avait pourtant enregistré une belle progression lors de notre dernière vague, semble à nouveau en perte de vitesse, malgré la révélation au cours de la semaine écoulée de son nouveau slogan de campagne «La France solidaire», la publication d’un livre éponyme et l’annonce de son programme politique. Il est en effet crédité de 12,5% des intentions de vote, un score en baisse de 2,5 points.

Jean-Luc Mélenchon au-dessus des 10% d’intentions de vote

Le candidat du Front de gauche confirme sa dynamique positive depuis plusieurs vagues : si le premier tour de l’élection présidentielle avait lieu ce dimanche, il recueillerait en effet 11% des voix (+2,5 points). Cette progression se fait au détriment de l’extrême-gauche : Nathalie Arthaud obtiendrait un score proche de 0%, tandis que Philippe Poutou, fort de ses 500 signatures, se maintiendrait à 1%. Eva Joly, quant à elle, est créditée de 2,5% des intentions de vote, un score en baisse de 2 points par rapport à notre dernière vague. Cette nouvelle baisse s’explique certainement en partie par les doutes émis par certains membres de son propre camp (en l’occurrence Noël Mamère) ainsi que les inquiétudes relatives à la pérennité de l’accord EELV-PS.

Alors que la publication de la liste officielle des candidats à l’élection présidentielle interviendra lundi, une nouvelle phase de la campagne va s’ouvrir : les candidats seront désormais soumis à la règle de l’équité du temps de parole. Cette nouvelle donne aura notamment pour conséquence d’éviter les effets de « bulle médiatique » enregistrés parfois dans les sondages. Ainsi, nous pourrons voir si la dynamique positive du candidat-président, mesurée à l’issue d’une séquence médiatique particulièrement dense, se confirme dans les prochaines semaines.

Sondage  réalisé les 16 et 17 Mars par téléphone sur 962 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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