La SNCF ouvre ses archives de la Seconde guerre mondiale

La SNCF a franchi une nouvelle étape dans sa politique de transparence sur la déportation des juifs en annonçant vendredi qu’elle venait de déposer une copie de la «totalité» de ses archives numérisées de la période 1939-1945 dans trois centres de recherches et de témoignages sur la Shoah. L’entreprise publique a précisé dans un communiqué qu’elle avait donné copie de la «totalité» de ses archives de la Seconde guerre mondiale au Mémorial de la Shoah à Paris, au centre Yad Vashem à Jérusalem et à l’Holocaust Museum à Washington. «Par cette politique d’ouverture et de facilitation de l’accès, destinée à faciliter le travail des chercheurs», la SNCF entend ainsi «renforcer sa démarche de transparence sur le passé de l’entreprise». Interrogé par l’AFP, l’historien André Kaspi, spécialisé de la Seconde guerre mondiale, a salué cette démarche «importante» de la SNCF: pour un historien «tout accès aux archives permet d’écrire une histoire conforme à la réalité». «La SNCF est accusée - à tort sans doute - d’avoir participé à la Shoah», a dit M. Kaspi qui s’est interrogé: «La SNCF était-elle suffisamment libre pour dire non aux Allemands et avait-elle les moyens de s’opposer à leurs demandes?» Il y a un an, le président de la SNCF Guillaume Pepy avait reconnu les responsabilités de l’entreprise, qui fut «un rouage de la machine nazie d’extermination» en cédant comme lieu de mémoire à la ville de Bobigny (Seine-Saint-Denis) un terrain de la gare d’où sont partis plus de 20.000 juifs vers les camps de la mort en 1943 et 1944. Réquisitionnée par l’Etat français de Vichy à la demande des autorités d’occupation allemandes, la SNCF a transporté 76.000 juifs de France dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps d’extermination entre 1942 et 1944. Faciliter le travail des chercheurs En 2011, rappelle l’entreprise publique dans son communiqué, la SNCF a «franchi une nouvelle étape dans cette démarche de transparence en procédant à la (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Conforama condamné pour ces fauteuils allergènes
SOS sans-abris de 30 députés européens
«Alcoolique», «dépressif» : fichage aux HLM
Le chef du PS marseillais visé par la justice
Karachi : des documents déclassifiés ?