Selon les journaux marocains, Alger serait derrière l'affaire du «chantage»

Un kiosquier marocain lisant le quotidien «Al-Masa'», dont la une porte sur l'affaire des deux journalistes français qui auraient tenté d'extorquer de l'argent au roi en échange de la non-publication d'un livre à charge.

Sans preuve, certains médias au Maroc affirment que les deux journalistes qui auraient cherché à faire chanter le pouvoir royal ont été aidés par l'Algérie.

A qui profiterait «le crime» dans l’affaire Eric Laurent et Catherine Graciet, ces deux journalistes français accusés d’avoir réclamé une somme d’argent conséquente au roi du Maroc pour ne pas publier un livre compromettant à son égard ? «Regardons à l’Est», répond l’hebdomadaire marocain la Nouvelle Tribune dans l’édito de son fondateur, Fahd Yata. Il évoque, sans rien en prouver, une supposée manipulation par les services secrets algériens des deux journalistes mis en examen samedi à Paris pour chantage et extorsion de fonds. Pour lui, l’affaire n’est que «la face visible d’un iceberg nauséabond».

L’agenda algérien caché des journalistes : c’est une vieille accusation au Maroc. Les deux pays se disputent depuis 1963 à propos de la question du Sahara occidental, où l’Algérie soutient les indépendantistes du front Polisario. Leur frontière commune est fermée depuis 1994, et à chaque fois qu’un journaliste livre des révélations sur un dysfonctionnement du royaume ou un scandale marocain, la presse du pays tente l’hypothèse de la main de l’Algérie. Dans le journal en ligne 360, le mieux informé des histoires du palais et des affaires policières du royaume, le journaliste Mohammed Chakir Alaoui avait déjà dénoncé en février dernier le soi-disant «tropisme algérien» de la journaliste Catherine Graciet, sans apporter de preuve.

Incompréhension

Rencontré dimanche à Rabat par Libération, Mohammed Chakir Alaoui rappelait, d’une manière plus générale, «que les instances internationales ont toujours su que ceux qui ont essayé de porter atteinte à l’intégrité du royaume étaient payés par les ennemis de l’intégrité du royaume». Mais qui sont ces ennemis ? «Pas besoin de vous faire un dessin», affirme le journaliste. Traduction : Alger payerait des opposants marocains et des journalistes écrivant à charge contre le Maroc. (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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