Saad Hariri en visite surprise au Liban

Saad Hariri à La Haye, en janvier 2014.

L’ancien Premier ministre avait quitté le pays en 2011

L’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri est arrivé par surprise vendredi au Liban après une absence de trois ans et a aussitôt rencontré l’actuel chef du gouvernement Tammam Salam, a indiqué à l’AFP son bureau. Le plus important représentant politique de la communauté sunnite avait annoncé mercredi avoir été informé par le roi Abdallah d’Arabie saoudite que Ryad avait fourni à l’armée libanaise, qui combat des jihadistes à la frontière syrienne, un milliard de dollars pour renforcer la sécurité du Liban.

Sa visite intervient à un moment très délicat pour sa communauté, qui représente environ un tiers de la population du Liban, pays où les sunnites sont en faveur de la rébellion syrienne et les chiites appuyant le régime de Bachar al-Assad.

Saad Hariri a soutenu dès le début la rébellion modérée en Syrie, mais s’est toujours opposé aux extrémistes qui sont devenus plus forts en Syrie et font des émules au Liban, notamment à Tripoli (nord), Saïda (sud) et dans la Békaa (est).

Samedi, des affrontement ont éclaté pour la première fois entre des jihadistes venus de Syrie et l’armée libanaise à Aarsal, un bastion sunnite près de la frontière syrienne qui a été partisan de première heure de la révolte contre Al-Assad. Toutefois, Saad Hariri, 44 ans, a affiché dès le début son soutien inconditionnel à l’armée, soulignant qu’il s’agissait d’une «ligne rouge» à ne pas franchir.

Une partie des sunnites fustige l’armée, l’accusant de faire le jeu du mouvement du Hezbollah, leur bête noire qui combat les rebelles aux côtés de l’armée syrienne, exacerbant les tensions entre les deux communautés.

Saad Hariri avait d’ailleurs quitté le Liban en 2011 quelques mois après l’effondrement de son gouvernement provoqué par la démission de ministres du Hezbollah, son principal rival politique.



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