La Russie refuse de reconnaître les nouvelles autorités ukrainiennes

Le premier ministre russe Dmitri Medvedev, le 23 janvier 2013 à Davos en Suisse.

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev émet de «sérieux doutes» sur la légitimité des organes au pouvoir.

La légitimité des organes du pouvoir en Ukraine, où le président Viktor Ianoukovitch a été destitué samedi et un président par intérim nommé en remplacement, suscite «de sérieux doutes», a estimé lundi le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev.

«Strictement parlant, aujourd’hui nous n’avons personne avec qui parler. La légitimité de toute une série d’organes du pouvoir là-bas suscite de sérieux doutes», a-t-il dit, cité par les agences russes.

«Si on considère que des gens qui se baladent dans Kiev en masques noirs et avec des kalachnikovs sont le gouvernement, alors il nous sera difficile de travailler avec un tel gouvernement», a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a par ailleurs fustigé l’attitude des Occidentaux face au nouveau pouvoir, jugeant que le reconnaître était une «aberration».

«Certains de nos partenaires occidentaux considèrent qu’il est légitime. Je ne sais pas quelle Constitution ils ont lue, mais il me semble que c’est une aberration de considérer comme légitime ce qui est en fait le résultat d’une révolte», a-t-il dit.

L’Union européenne, la Pologne, la France et l’Allemagne, ainsi que les Etats-Unis ont reconnu les décisions du Parlement ukrainien qui a destitué Ianoukovitch et élu un président par intérim. Les déclarations de Medvedev sont la première réaction publique d’un dirigeant russe à l’arrivée au pouvoir de l’opposition.



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