Romain Sicard, ancien meilleur espoir en reconstruction

Romain Sicard, le 3 juillet 2013, alors qu'il était échappé entre Cagnes-sur-Mer et Marseille.

Un simple changement de cales et de chaussures a empoisonné le début de carrière du grimpeur basque de la formation Euskaltel.

Il y a quatre ans, Romain Sicard remportait dans la foulée le Tour de l’Avenir – une des courses les plus relevées chez les jeunes – et le championnat du monde espoirs. Suffisant pour que Bernard Hinault en fasse, quelques mois plus tard, le fameux «grand-coureur-français-en-devenir». Pas forcément un cadeau, ce genre de compliment. Plusieurs tricolores y ont laissé des plumes. Romain Sicard, lui, refuse de se classer parmi les espoirs déçus. «J’ai eu un problème physique, ça peut arriver à tout le monde. Je sais pourquoi je n’ai pas eu de résultats.»

Le «problème» dont parle le grimpeur de 25 ans est en fait un détail. Un petit rien qui a failli faire basculer sa carrière. En 2011, Sicard change de cales et de chaussures. Mauvaise pioche. Sa jambe droite ne s’habitue pas. «Tout a commencé par une tendinite, se souvient-il. Cela a ensuite créé un déséquilibre et un mauvais pédalage.» Pendant plus d’un an, le coureur d’Euskaltel ne peut plus exercer correctement son métier. Il consulte un paquet de médecins, qui restent dubitatifs devant son cas. «Ils n’avaient pas d’explication concrète, ils constataient seulement les conséquences.» Mais à force de séances de rééducation, à Bilbao ou Capbreton, le mal s’estompe, sans disparaître totalement.

«Ce n’est pas résolu, explique Sicard. Je souffre d’un différentiel de puissance dans ma jambe droite. Je le ressens dans mon pédalage.» Le coureur, encore aujourd’hui, doit s’astreindre à des exercices de renforcement et de stabilisation du dos. Mais l’essentiel est sauf : il a pu reprendre la compétition de haut niveau. En septembre dernier, il dispute la Vuelta, son premier grand Tour. Cette année, place à la Grande Boucle. «Toutes ces épreuves m’ont permis de revaloriser les choses», explique-t-il.

«Ne pas subir la course»

Tout au long des trois semaines de Tour, le coureur n’a pas hésité à se porter à (...)

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