Le réveil des Arméniens de Turquie

«Les âmes errantes» : c’est ainsi que le grand journaliste arménien de Turquie Hrant Dink, assassiné en 2007 par un sicaire ultranationaliste, appelait les descendants des Arméniens rescapés du génocide et restés en Turquie, le plus souvent en se convertissant à l’islam. Ils sont un million au moins, peut-être le double. Ils sortent de l’ombre revendiquant leur «arménité».L’Héritage du silence raconte le parcours de quatre d’entre eux, dont le chanteur rock Yasar Kurt et l’avocate Fethiye Cetin qui, avec le Livre de ma grand-mère, leva le voile sur les dizaines de milliers de jeunes filles enlevées ou adoptées par des familles turques pendant les tueries de 1915. «Ces massacres continuent de hanter la société turque», rappelle-t-elle, racontant le choc de la découverte de ses origines à 25 ans. Certains ont fait le choix de se faire baptiser, comme Armen qui a participé à la restauration de la grande église arménienne de Diyarbakir. D’autres sont restés musulmans, à la charnière entre les deux mondes, et passeurs d’une possible réconciliation.

«L’Héritage du silence», d’Anna Benjamin et Guillaume Clere. 52 minutes. Sur Toute l’histoire, à 20 h 45 et heritagedusilence.com.



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