Régionales : le PS accuse Pécresse de fraude

Des tracts pour la campagne de Valérie Pécresse ont été diffusés par le service élections d'une mairie LR de Seine-et-Marne.

Le mail est adressé aux mairies de 22 communes de Seine-et-Marne. Il émane du service «élections» de la mairie de Lizy-sur-Ourcq. On y lit : «Mesdames et Messieurs les maires, Des tracts pour les élections régionales de décembre 2015 sont à votre disposition en mairie de Lizy-sur-Ourcq et à distribuer dans vos communes. Merci de bien vouloir venir les chercher dès que possible.»

«Pas eu le temps»

Le problème, c’est que les mairies n’ont pas le droit de diffuser des tracts. En ouvrant les cartons, certains élus se sont émus d’y trouver ceux de la campagne de Valérie Pécresse. Certains élus qui ne partagent pas les idées de la maire de Lizy, Nicolle Conan, suppléante de Jean-François Copé, se sont alarmés de cette entorse aux règles de campagne et l’ont illico signalée à l’équipe de campagne du candidat socialiste Claude Bartolone.

«Ce matin, raconte Luc Carvounas, porte-parole de Bartolone, nous avons envoyé un huissier en mairie de Lizy. Nous nous attendions à ce qu’il ne trouve rien mais la maire lui a répondu qu’elle avait ces cartons et les lui a montrés.» Elle lui aurait même expliqué, affirme Carvounas, qu’elle n’avait «pas eu le temps de finir l’envoi». Réaction peu défensive que le porte-parole juge «surprenante». Néanmoins, les socialistes entendent saisir le procureur de la République et la Commission des comptes de campagne.

«Une confusion»

Du côté de l’équipe Pécresse, on affiche la consternation devant cet épisode. «C’est l’initiative d’un militant qui a apporté ces tracts et une confusion de la mairie», plaide Jean-Marc Zakhia, directeur de la communication de Valérie Pécresse. «En Seine-et-Marne, il y a cinq points de stockage des tracts et évidemment aucune mairie n’en fait partie, affirme-t-il. Depuis le début de la campagne, il est rappelé à tous les maires de respecter les règles électorales.»

Pour Zakhia, Valérie Pécresse (...)

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