Du pur amour et du saut à l'élastique: "Un roman qui ne se prend pas au sérieux!"

Marie-Florence Gaultier, jurée du Prix des lecteurs de L'Express, explique pourquoi le livre de Frédéric Pagès "tient ses promesses". Evidemment, après avoir lu le résumé, j'étais dubitative face à ce livre! Un certain Max de Kool, étudiant la philosophie, rencontre un mannequin sublime, dont les jambes tellement longues et fines lui servent de gagne pain exclusif. Ajoutez à cela la couverture, volontairement naïve, qui représente un homme tombant dans le vide entre deux montagnes, retenu par un fil élastique, avec des ailes aux pieds et dans ses mains, une grosse boule noire! Humour et amour en pagaille Le résumé et la couverture tiennent leurs promesses: de l'humour et de l'amour en pagaille, quelques doses de philosophie pour parsemer de piquant cette pochade et le tour est joué! Voilà un roman qui ne se prend pas, mais alors pas du tout, au sérieux! Le danger, c'est qu'une fois refermé, on a tendance à oublier quelque peu le propos. Mais ce n'est pas grave, car pendant ma lecture, j'ai franchement rigolé aux péripéties de Max, qui perd tout esprit critique rien qu'en entendant Julio Iglesias: sa musique et sa voix le rendent fou furieux ! Des répliques fameuses Les personnages sont tous carrément dingues, sortis de l'imagination débordante de l'auteur, agrégé de philosophie. Cela donne des répliques fameuses: "La philosophie est une mitraillette et toi, tu t'en sers pour te gratter le dos!". On oscille toujours entre deux extrêmes: le sérieux et le rire. Les deux étant inextricablement mêlés dans ce récit dont tous les chapitres commencent par une citation de grands philosophes, écrivains ou penseurs: Epicure, Nietzsche, Jeanne-Marie Guyon, Paul Valéry... Chaque chapitre est conçu de telle sorte qu'il illustre la citation et insuffle ainsi dans le récit une réflexion philosophique. Au final, un roman aussi drôle que divertissant, loufoque et farfelu à souhait.

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