Philippe El Shennawy est sorti de prison

Philippe El Shennawy à sa sortie de prison le 24 janvier, à Fresnes.

Détenu depuis 38 ans, dont 20 à l'isolement, il est sorti dans la matinée de la maison d'arrêt de Fresnes.

En prison depuis 38 ans, Philippe El Shennawy, 59 ans, l’un des plus anciens détenus de France, est sorti vendredi matin de la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne) deux jours après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle. «Waouh, la vraie vie, c’est vous, c’est là !», a lancé l’ancien détenu, cheveux gris, vêtu de noir, à la masse de journalistes venus l’attendre. «Toutes ces années, il faudrait que ça serve à quelque chose», a-t-il ajouté.

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Condamné à la perpétuité en 1977 pour un braquage avec prise d’otage auquel il a toujours nié avoir participé, il devra porter un bracelet électronique pendant deux ans. Il va commencer un travail de chef de projet pour l’événementiel culturel dès lundi. A sa sortie de prison, il a été accueilli par sa femme Martine et un de ses avocats, Julien Dubs.

«C’est la fin de l’attente après toutes ces années (...) Ca fait 35 ans que je l’attends, oui je suis prête», avait dit aux journalistes, peu avant sa libération, Martine El Shennawy. «Ce n’est pas encore la grande liberté, c’est une liberté très contraignante», a-t-elle estimé. «Ce n’est pas encore la vie normale, il faut qu’il retrouve ses repères», a-t-elle ajouté, précisant que ce premier week-end de liberté recouvrée sera consacré à la famille et aux amis, «loin de ces barreaux».

Depuis 1975, Philippe El Shennawy, surnommé «le détenu perpétuel» par les directeurs de prison, a connu un parcours carcéral hors norme : vingt ans à l’isolement, six années en internement psychiatrique, 42 transfèrements, 34 jours de grève de la faim, une tentative de suicide. Et deux évasions. Il va résider chez sa femme, hormis des permissions de sortie pour aller travailler en semaine et le week-end en matinée pour la famille, ainsi que leur fils Christophe, un «bébé-parloir» conçu lors d’une visite en prison.

Maurice (...)

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