A Paris, la baignade version buissonnière

Baignade à la Villette le 1er juillet 2015.

La chaleur a eu raison des réticences hygiéniques : mercredi soir au canal de l'Ourcq, une baignade pirate était organisée par un collectifqui entend se réapproprier les lieux de natation «naturels» dans la capitale.

Plouf plouf. Au bord du bassin de la Villette, la tentation est trop forte. Tant pis pour la salubrité publique, au diable la réputation trouble des eaux de Paris : par cette chaleur infernale, l’envie de piquer une tête prend le dessus. Parmi la centaine de personnes réunie mercredi soir, il y a deux camps : les fonceurs, nageurs militants désireux de se réapproprier les lieux de baignade urbaine, et les timorés, titillés par les pataugeurs mais inquiets de plonger dans une onde pas si pure que ça.

Côté fonceurs, Etienne. Depuis la passerelle du bassin, il enchaîne les sauts dans l’eau verte du canal : «C’est simple, jouissif, fédérateur et malheureusement prohibé.» Les baignades sont interdites par la préfecture, et passibles d’une amende de 15 euros. Saut de l’ange, bombe, salto : les plongeurs sont en grande démonstration. Le public, de plus en plus nombreux à admirer les audacieux, en redemande. Par deux, par cinq, par dix, tous passent à la baille. Le concours est provisoirement interrompu par quelques policiers, plutôt coulants : «C’est vrai que c’est tentant, mais on ne peut pas laisser faire, pour des raisons de sécurité. Il faudrait que ce soit surveillé.»«Puisque vous êtes là, vous ne pouvez pas surveiller ?», plaisante une jeune femme. «Je me baigne ici tous les ans. D’habitude les gens nous voient comme des fous. C’est la première fois qu’il y a autant de monde», se réjouit Valentin.

Côté timides, Perrine, venue avec des amis : «L’eau a quand même l’air un peu crade, c’est pour ça que j’hésite, mais avec cette chaleur je vais finir par y aller.» Après une période d’observation prudente, Perrine s’y jette, tout habillée. Surprise : «Il y a quelques algues, mais rien de dégoûtant.» Sur la berge, elle tord ses vêtements dégoulinants: «C’est (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Procès Cottrez : «Que cette femme, enfin, sorte des larmes, de la souffrance»
Températures en hausse... fécondité en baisse
Surirradiés d’Épinal : peines réduites à du sursis en appel
Canicule : encore des retards de train à prévoir
Prothèses mammaires PIP : le certificateur TÜV n’a «pas commis de faute» selon une cour d'appel