A Nice, Estrosi accuse le FN de s'allier avec un mouvement «raciste»

Le maire de Nice, à l'Elysée le 19 février.

Plusieurs ex-membres de Nissa Rebela, branche locale du Bloc identitaire, sont candidats pour le Front national aux départementales.

A trois semaines des départementales, Christian Estrosi entame un procès en radicalité du Front national niçois. Dans un courrier adressé à Marine Le Pen, et publié dimanche par le Journal du dimanche, le député-maire de Nice accuse le FN de présenter des candidats «issus du groupuscule d’extrême droite Bloc identitaire» (BI). Selon Christian Estrosi, «près de 25%» des 18 candidats frontistes sortiraient des rangs de ce mouvement radical, connu pour ses actions – comme l’occupation du toit d’une mosquée à Poitiers en 2012 ou des distributions de soupe au lard interdites de facto aux musulmans.

Quatre candidats du FN sont effectivement issus de la branche niçoise du «Bloc», Nissa Rebela. «Vous faites croire à une dédiabolisation du Front national qui aurait pris ses distances avec les thèses racistes et négationnistes de votre père», lance Christian Estrosi à Marine Le Pen dans son courrier ; mais «en faisant alliance avec le Bloc identitaire, vous nous montrez enfin votre vrai visage […] celui du Front national intolérant, antisémite et raciste». Le maire de Nice avait déjà attaqué le FN sur ce thème mi-février. Le Bloc identitaire avait alors annoncé qu’il porterait plainte, jugeant «diffamatoires» les propos de Christian Estrosi.

Aiguillon pour les questions «identitaires»

«Les personnes en question ont toutes été, d’abord, adhérentes du Front national, répond Marie-Christine Arnautu, secrétaire départementale du FN dans les Alpes-Maritimes, contactée par Libération. Et aucune d’entre elles n’est plus membre de Nissa Rebela.» La frontiste récuse l’accusation d’extrémisme lancée par Estrosi à l’égard du mouvement identitaire, estimant que celui-ci représente avant tout «une spécificité locale, une incarnation de l’esprit "nissart"». Nissa Rebela avait présenté sa propre liste à Nice lors de l’élection municipale de mars 2014, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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