Nettoyage partiel des rues de Madrid ce samedi malgré la grève

Des équipes de nettoyage sous escorte policière commenceront ce samedi à enlever les déchets qui encombrent les rues de Madrid alors que la grève des éboueurs se prolonge faute d'accord avec leurs employeurs. /Photo prise le 15 novembre 2013/REUTERS/Juan Medina

MADRID (Reuters) - Des équipes de nettoyage sous escorte policière commenceront ce samedi à enlever les déchets qui encombrent les rues de Madrid alors que la grève des éboueurs se prolonge faute d'accord avec leurs employeurs, a annoncé la municipalité madrilène. Les rues et les parcs de Madrid ne sont plus nettoyés depuis un mouvement de grève lancé le 5 novembre pour protester contre un plan de licenciement de 1.134 personnes sur les 6.000 employés à la propreté de la capitale espagnole. Le mouvement ne concerne que le personnel chargé de vider les poubelles dans les rues et les parcs publics. La collecte des ordures ménagères des 3,2 millions d'habitants de la capitale n'est pas affectée. Les divisions propreté des sociétés espagnoles OHL, Sacyr et FCC, qui sont sous contrat avec la ville de Madrid, ont proposé de ramener le nombre de licenciements à 296. Mais les syndicats ont rejeté l'accord, parce qu'il se serait traduit par une réduction des salaires, qui sont actuellement autour de 1.000 à 1.200 euros par mois. La mairie de Madrid précise avoir porté plainte contre les sociétés de maintenance qui ont, dit-elle, l'obligation de maintenir un service minimum pendant les conflits sociaux. Ce projet de faire appel à du personnel de remplacement sera annulé en cas d'accord de fin de grève, a précisé un responsable du service de presse de la ville. Les travailleurs pressentis pour vider les poubelles sont sous contrat avec la société publique Tragsa, spécialisée dans les services d'urgence comme la lutte contre les incendies de forêts ou le nettoyage des marées noires. Elle ne fournira que 40% des heures habituelles de nettoyage. Un responsable syndical a indiqué vendredi que des heurts entre grévistes et salariés réquisitionnés n'étaient pas à exclure. Fiona Ortiz avec Emma Pinedo et Catherine MacDonald; Danielle Rouquié pour le service français