Pour Merkel, le salaire minimum est une cause du chômage en Europe

La chancelière allemande Angela Merkel le 16 avril à Berlin.

L'Allemagne ne dispose pas d'un salaire minimum généralisé et la chancelière s'oppose à une telle mesure.

La chancelière allemande Angela Merkel qui prône un salaire minimum négocié branche par branche en Allemagne, a redit son opposition ferme à un salaire plancher généralisé, y voyant la cause du chômage dans certains pays d’Europe, dans un entretien jeudi au journal Bild Zeitung.

La chancelière allemande qui se pose en défenseur de l’emploi en Allemagne, voit dans le salaire minimum généralisé dont l’Allemagne est dépourvue, la «raison» qui explique que «de nombreux pays en Europe ont un taux de chômage bien plus élevé que chez nous, du fait que les salaires et le rendement ne sont pas en rapport».

Avec un chômage de 6,9% enregistré en mars, l’Allemagne connaît actuellement un chômage proche de son niveau le plus bas atteint depuis la Réunification en 1990.

Angela Merkel s’est dite strictement opposée à «un salaire minimum généralisé imposé par les politiques», en référence à un projet de loi en ce sens adopté début mars par l’opposition de gauche qui contrôle la chambre haute du Parlement (Bundesrat), selon le tablöid.

L’Allemagne n’a pas de salaire minimum applicable à tous les salariés, mais les partenaires sociaux ont la possibilité d’en fixer, région par région et secteur par secteur : c’est déjà le cas pour le BTP, le personnel d’entretien ou encore les peintres en bâtiment.

Pour pallier les dérapages dans certains métiers, les conservateurs (CDU et branche bavaroise CSU) de Angela Merkel veulent introduire un salaire minimum obligatoire dans les secteurs qui en sont encore dépourvus.

Début mars, le Bundesrat, qui représente les seize Etats régionaux, s’était prononcé pour un salaire minimum horaire de 8,50 euros, applicable dans tout le pays, ce qui n’existe pas actuellement en Allemagne.

Le Bundestag, chambre basse du parlement allemand, où les partis de la coalition gouvernementale conservatrice et libérale ont la majorité, doit encore se pencher (...)

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