La mariée ne portait pas le bon voile

Les femmes ont souvent un voile le jour de leur mariage. Mais celui là était de trop. Le jour de la célébration de son union, en juin dernier à Lyon, Nassima A. s'est vue demandée de retirer le foulard qui couvrait sa chevelure. Elle réclame au maire de la ville 50 000 euros de dommages et intérêts. Fatiha Benahmed, adjointe (EELV) au maire du 9e arrondissement, qui a exigé que la future épouse se découvre, a pris une décision «illégale», selon Me Gilles Devers, l'avocat du couple, qui a porté «atteinte à la liberté fondamentale qu'est la liberté de religion» et a créé «une humiliation lors de ce moment si précieux qu'est la célébration du mariage», peut-on lire dans la lettre adressée vendredi au sénateur-maire PS de Lyon, Gérard Collomb. Il est demandé à Gérard Collomb 25 000 euros de réparation pour chacun des époux, faute de quoi ils engageront un recours devant la justice administrative pour être indemnisés. Le couple a déjà introduit devant le tribunal administratif de Lyon une «requête en annulation», sur le fond, contre l'ordre donné à Nassima A. de retirer son foulard. L'affaire ne devrait pas être examinée avant plusieurs mois. Me Gilles Devers s'appuie sur la législation relative aux contrôles de la validité des mariages. «L'officier d'état civil doit s'assurer de l'identité des futurs époux, mais seul le port d'une pièce vestimentaire dissimulant le visage l'empêcherait», explique-t-il. Pour justifier sa demande, l'élue avait affirmé peu après le mariage défendre «la liberté de la femme». Elle avait reçu le soutien du préfet du Rhône, qui avait salué son «attitude républicaine». (AFP)

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