Mélanome avancé : la fin d'un désert thérapeutique

Mélanome avancé : la fin d'un désert thérapeutique

« C'est un énorme pas en avant ». Chef du service de dermatologie à l'Institut Gustave Roussy (IGR) à Villejuif, le Dr Caroline Robert arbore un large sourire. Deux études présentées au 47ème congrès de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) qui se déroule actuellement à Chicago (Etats-Unis), devraient profondément changer la prise en charge du mélanome métastatique avancé. Il s'agit d'une des formes de cancer les plus graves, contre laquelle les moyens de traitement sont très limités. Un total de 675 patients dans 12 pays et 104 centres : l'étude BRIM3 a eu les honneurs de la séance plénière à l'ASCO. L'objectif principal de ce travail était d'évaluer la survie globale de patients atteints d'un mélanome métastatique avancé non opérable, et porteurs du gène BRAF. Celui-ci en effet est particulièrement impliqué dans la prolifération cellulaire anarchique qui caractérise un cancer. Au cours de ce travail de phase 3, la moitié des patients a reçu le traitement standard par dacarbazine, une chimiothérapie intraveineuse. Les autres ont été traités par du vémurafénib par voie orale, une nouvelle molécule qui inhibe l'activité du BRAF. L'espoir nommé vémurafenib Pour les chercheurs, la première bonne nouvelle est venue du taux de réponse au traitement. Celui-ci, déterminé à partir du nombre de patients chez lesquels la tumeur a régressé, a été neuf fois plus élevé dans le groupe traité par vémurafénib' (48,4% au lieu de 5,5%) ! Autre résultat marquant : à six mois, « 84% des patients sous vémurafénib étaient en vie contre 64%, dans le groupe ‘chimiotéhrapie' », explique le Dr Robert. Par rapport à la chimiothérapie de référence, le nouveau traitement a également permis une baisse de 74%, du risque d'aggravation de la maladie. Un indicateur important – défini par les spécialistes comme la survie sans progression de la maladie. En revanche, les effets secondaires ont été plus nombreux parmi les patients traités par la nouvelle molécule. Mais comme l'assure (...) Lire la suite sur destinationsante.com


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