Les Bourses européennes ouvrent en léger repli

PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes ont ouvert en léger repli lundi, affaiblies par les tensions autour de la Grèce, avec toutefois Deutsche Bank qui se distingue à la hausse après la nomination d'un nouveau président du directoire.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a accusé dimanche le Premier ministre grec Alexis Tsipras de déformer les propositions des créanciers d'Athènes dans le cadre des négociations sur la dette grecque.

Il n'a pas caché son exaspération vis-à-vis du chef du gouvernement grec, qui a qualifié vendredi d'"absurdes" et d'"irréalistes" les propositions des créanciers pour éviter à la Grèce un défaut de paiement.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,69% à 4.886,87 points vers 7h40 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,24% et à Londres, le FTSE est stable (-0,03%). L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro se replie de 0,45% et le FTSEurofirst 300 de 0,27%.

Deutsche Bank s'adjuge 7,13%, plus forte hausse du Stoxx 600, au lendemain de l'annonce de la démission de ses deux co-présidents du directoire et leur remplacement par le Britannique John Cryan.

Juste derrière, Diageo prend 7% après une information selon laquelle le milliardaire Jorge Paulo Lemann et ses associés au sein du fonds 3G Capital envisagent un rachat du géant britannique des spiritueux.

Le suisse Actelion prend 6,6%, en troisième position, après une information parue dans la presse selon laquelle le laboratoire pharmaceutique Shire envisage de lancer une OPA de 12 milliards de livres (16,5 milliards d'euros) sur le premier groupe biotechnologique d'Europe.

Air France-KLM perd 2%, plus net recul du SBF120, après ses chiffres de trafic et de coefficient d'occupation en mai.

Sur le marché des changes, le dollar poursuit son envolée en perspective d'une hausse des taux de la Fed dès cette année et l'euro reste sous pression avec la montée des tensions ce week-end entre la Grèce et l'Europe.

La fermeté du dollar depuis les chiffres de l'emploi, qui tirent les rendements des obligations américaines à la hausse, pèse sur les matières premières et notamment sur le pétrole. Le Brent est près de 63 dollars le baril.

Un recul nettement plus fort que prévu des importations chinoises en mai et la décision de l'Opep de laisser son plafond de production inchangé pèsent également sur les cours du pétrole.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)