Les Bourses européennes dans le rouge à la mi-journée

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes affichaient un recul assez marqué lundi vers la mi-séance, marquant une pause dans l'élan haussier qui les porte depuis le début de l'année, dans un contexte caractérisé par la première visite officielle d'Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, à Berlin.

À Paris, le CAC 40 perd 0,83% (-42,01 points) à 5.045,44 points vers 12h35. À Francfort, le Dax abandonne 1,17% et à Londres, le FTSE 0,25%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,79% et le FTSEurofirst 300 0,85%.

Ce dernier, qui reste en hausse de près de 17% depuis le début de l'année, avait inscrit vendredi un plus haut de sept ans et demi à la faveur notamment d'un rebond des valeurs pétrolières initié par une chute du dollar.

La baisse de plus de 1% du billet vert face à un panier de devises internationales avait porté Wall Street vendredi, où les investisseurs s'inquiètent de l'impact de la vigueur du dollar sur les bénéfices des entreprises américaines.

La place boursière new-yorkaise, qui est non loin de ses records mais dont les performances boursières depuis le début de l'année sont inférieures à celles de ses homologues européennes et japonaises, est vue en légère baisse à l'ouverture, malgré la poursuite de la baisse de l'indice dollar.

La Bourse d'Athènes (+1,23%) évolue contre la tendance peu avant la rencontre entre Alexis Tsipras et Angela Merkel ont cherché ces derniers jours à minimiser leurs divergences au sujet des grandes difficultés financières de la Grèce.

Le rendement des obligations souveraines grecques à 10 ans recule pour sa part de quatre points de base, à 11,56%, tandis que le coût de l'emprunt que doit supporter l'Etat espagnol augmente de deux points de base, à 1,208% après la percée de Podemos, le nouveau parti espagnol de la gauche antilibérale, aux élections régionales d'Andalousie.

Le repli du doller ne profite pas aux cours du pétrole, plombés par la réaffirmation du refus de l'Opep de jouer sur la production pour faire remonter les cours.

Du côté des valeurs individuelles, le titre Sika bondissait de plus de 6,5%, affichant la plus forte hausse de l'indice Stoxx 600, après que Saint-Gobain a déclaré qu'une décision du tribunal cantonal suisse de Zoug ne remettait pas en cause son projet d'acquisition du chimiste suisse.

L'action Saint-Gobain perdait pour sa part 1,76%, l'une des plus fortes baisses de l'indice Euro Stoxx 50, derrière le titre LVMH (-2,54%), affecté par un abaissement de recommandation de JP Morgan sur l'ensemble du secteur du luxe, et des constructeurs automobiles allemands plombés par des prises de bénéfices.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)