Le tribunal maritime donne raison à Greenpeace en Russie

Les juges du Tribunal international du droit de la mer à Hamburg. Le TIDM a ordonné vendredi à la Russie de remettre en liberté les 28 militants de Greenpeace et les deux journalistes arrêtés le 18 septembre, et de restituer leur navire confisqué. /Photo prise le 22 novembre 2013/REUTERS/Fabian Bimmer

HAMBOURG, Allemagne (Reuters) - Le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) a ordonné vendredi à la Russie de remettre en liberté les 28 militants de Greenpeace et les deux journalistes arrêtés le 18 septembre, et de restituer leur navire confisqué. Le ministère russe des Affaires étrangères a immédiatement affirmé dans un communiqué que le TIDM n'avait, selon lui, aucune compétence en la matière. Les 21 juges du tribunal se sont prononcés par 19 voix contre deux en faveur de la libération des militants de l'organisation écologiste et de la restitution de l'Arctic Sunrise, a déclaré le juge japonais Shunji Yanai. Le TIDM, chargé de régler les contentieux maritimes dans le cadre de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, avait été saisi par les Pays-Bas, où le brise-glace utilisé par Greenpeace pour s'approcher d'une plate-forme pétrolière russe dans l'Arctique est immatriculé. La justice russe a autorisé cette semaine la libération sous caution de 27 des 30 militants, après deux mois de détention préventive. Tous restent cependant inculpés de vandalisme et passibles de sept ans d'emprisonnement, pour avoir tenté d'escalader la plate-forme Prirazlomnaïa, appartenant à Gazprom, le 28 septembre. Ils avaient dans un premier temps été poursuivis pour "piraterie" et risquaient à ce titre quinze ans de prison. Michael Hogan, avec Alissa de Carbonnel à Moscou, Pascal Liétout et Tangi Salaün pour le service français, édité par Gilles Trequesser