Le texte anti-prostitution voté en commission

Une commission spéciale de l'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi socialiste qui vise notamment à sanctionner les clients de prostituées d'une amende de 1.500 euros portée à 3.000 euros en cas de récidive. /Photo d'archives/REUTERS

PARIS (Reuters) - Une commission spéciale de l'Assemblée nationale a adopté mardi une proposition de loi socialiste qui vise notamment à sanctionner les clients de prostituées d'une amende de 1.500 euros portée à 3.000 euros en cas de récidive. L'obligation d'un "stage de sensibilisation aux conditions d'exercice de la prostitution", est également prévue dans ce texte que les députés examineront le 27 novembre. La proposition de loi, qui a déclenché un déluge de réactions en sens divers, abroge le délit de racolage public et vise à faciliter l'accès à un titre de séjour, à un soutien financier et à un logement dans le but d'aider à la réinsertion des personnes se prostituant. La commission spéciale a adopté plusieurs amendements dont certains visent à mieux protéger les victimes, mineures ou majeures, de la traite des êtres humains comme, par exemple, en leur accordant la possibilité de témoigner sans que leur identité apparaisse dans la procédure. Selon l'exposé des motifs de la proposition de loi, quelque 20.000 personnes, dont 85% de femmes, se prostituent en France, 99% des clients étant des hommes. Parmi les prostituées, le taux d'étrangères est passé de 20% en 1990 à près de 90% de nos jours, la plupart venant de Roumanie, de Bulgarie, du Nigeria et de Chine. Emile Picy, édité par Yves Clarisse