Le port de Bayonne bloqué par les pêcheurs de civelles

BORDEAUX (Reuters) - Les pêcheurs de civelles, des alevins d'anguilles très onéreux utilisés dans la gastronomie en France et en Espagne, bloquent le port de Bayonne avec une dizaine de bateaux pour protester contre les quotas imposés par l'Union européenne. Les 35 pêcheurs professionnels de l'Adour, qui ont entamé leur action mercredi, entendent poursuivre leur mouvement tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites. "On est déterminés. Nous ne lèverons pas le blocus tant que nous n'aurons pas obtenu gain de cause. Nous voulons seulement que les textes soient appliqués", a indiqué à Reuters Christophe Domec, le représentant des manifestants. Deux navires marchands en partance étaient bloqués à quai jeudi matin et trois autres attendaient au mouillage de pouvoir accoster, a-t-on appris auprès du port de Bayonne. Face au déclin du stock de civelles, l'Europe a mis en place des opérations de repeuplement et instauré des quotas. Pour l'année 2013-2014, le volume autorisé pour l'Adour est d'un peu plus de deux tonnes, avec un quota de consommation de 850 kilos (40%) et un quota pour le repeuplement de 1.200 kg. Les quotas de consommation ont cette année déjà été atteints depuis l'ouverture de la pêche le 1er novembre. Les pêcheurs demandent, comme les textes selon eux le prévoient, de passer le quota de repeuplement en quota de consommation ce qui permettrait de poursuivre la pêche. Des négociations ont été entamées avec le sous-préfet Patrick Dallennes qui pourrait faire une demande d'extension des quotas auprès de la Commission européenne. Une quinzaine de policiers sont intervenus jeudi avec des gaz lacrymogènes pour déloger des pêcheurs qui bloquaient l'entrée de la Direction départementale des territoires de la mer (DDTM). Les manifestants ont ensuite entrepris une opération escargot sur l'axe principal entre Bayonne et Biarritz. Claude Canellas, édité par Yves Clarisse