L'Argentine n'est plus à vendre

Cristina Kirchner a présenté un projet de loi qui limite les rachats des terres par des personnes physiques, des gouvernements et des sociétés étrangères. Avis à Richard Gere, Florent Pagny, aux Italiens Benetton, au créateur de CNN Ted Turner ou encore à Douglas Tompkins, fondateur des marques The North Face et Esprit : les terres argentines ne seront plus bradées aux étrangers. Il y a quelques jours, la présidente argentine Cristina Kirchner a tenu, elle-même, à présenter un projet de loi qui limite de manière drastique les rachats des terres par des personnes physiques, des gouvernements et des sociétés étrangères. Les étrangers ne pourront pas acheter plus de 1 000 hectares agricoles, selon le texte. Et ils ne pourront jamais posséder plus de 20 % du territoire national. Un cadastre sera effectué dans les prochaines semaines pour connaître les chiffres exacts de la présence étrangère en Argentine. Voilà des années que les personnalités politiques du pays s'inquiètent des rachats de terres frontalières et agitent le spectre d'une appropriation des ressources, comme l'eau. Selon la fédération agraire, les étrangers détiennent déjà 10 % du pays. L'équivalent de 300 000 kilomètres carrés, soit plus de la moitié de la superficie de la France ! Depuis les années quatre-vingt-dix, de nombreux investisseurs étrangers ont craqué pour quelques lopins de terre australe bon marché. Carlos Menem, ex-président libéral aux rouflaquettes, les allécha avec un slogan : "Nous avons de la terre en trop." Qui n'a pas rêvé de posséder un bout de Patagonie, la cible préférée des acheteurs ? "La Patagonie ! C'est une dure maîtresse. Elle vous jette un sort. Une enchanteresse ! Elle replie ses bras sur vous et ne vous laisse plus jamais partir", s'émerveillait l'écrivain-baroudeur Bruce Chatwin dans son livre En Patagonie (lire aussi Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie de Jean R

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