L'Académie des sciences relance le débat sur le gaz de schiste

GAZ DE SCHISTE: LA FRACTURATION HYDRAULIQUE

PARIS (Reuters) - Le comité de prospective en énergie de l'Académie des sciences recommande d'étudier les conditions d'une exploitation des gaz de schiste qui permettrait de réduire les risques pour l'environnement. Dans un avis publié jeudi, l'institution demande pour cela la création d'une "autorité scientifique indépendante et pluridisciplinaire" qui évaluerait le niveau des réserves existantes ainsi que les méthodes d'exploitation. La loi du 13 juillet 2011 interdit l'usage de la fracturation hydraulique, ce qui empêche toute exploration qui pourrait permettre d'estimer de manière fiable les réserves exploitables dans le sous-sol français. L'Académie des sciences estime que les conséquences positives pour l'économie qui pourraient résulter, pour la France, "d'un développement des gaz et huiles de roche-mère sont trop importantes dans la situation de crise actuelle pour qu'on puisse rejeter a priori, sans un examen attentif, cette ressource potentielle". Le rapport avance que le gaz de schiste est moins polluant que le charbon pour compenser l'intermittence des sources d'énergies renouvelables. Les terrains sédimentaires du Bassin parisien ainsi que du sud-est de la France contiendraient jusqu'à 5.100 milliards de mètres cubes de gaz de schiste, ce qui représenterait 115 fois la consommation annuelle française de gaz, ajoute-t-il. Le Comité estime que l'ensemble des problèmes liés à l'exploration et à l'éventuelle exploitation des gaz de schiste apparaît relever de programmes de recherche scientifique et technologique dont la France est en partie dotée, notamment en géologie, géophysique, géochimie. Gérard Bon