Journée à haut risque en vue en Egypte

Des masques à l'effigie de Mohamed Morsi, sur la place Rabaa al-Adawiya, près du Caire, où campent les partisans de l'ex-président et les Frères musulmans.

Les partisans du président déchu Mohamed Morsi prévoient de poursuivre leurs manifestations ce vendredi, malgré les appels de la police à se disperser et la promesse de fermeté des autorités.

Une nouvelle mobilisation massive des pro-Morsi était attendue vendredi en Egypte, où la police se préparait ostensiblement à intervenir malgré les appels au calme de la communauté internationale qui redoute un bain de sang.

Les manifestants islamistes qui exigent le retour du président Mohamed Morsi déposé par l’armée ont refusé jeudi d’évacuer les deux places qu’ils occupent depuis un mois dans la capitale. «Nous allons poursuivre nos sit-in et nos manifestations pacifiques», a déclaré à l’AFP une de leur porte-paroles Ala Mostafa, son mouvement appelant même à une nouvelle mobilisation massive vendredi «contre le coup d’Etat».

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Depuis fin juin, quelques jours avant la destitution le 3 juillet du premier chef d’Etat égyptien élu démocratiquement, plus de 250 personnes - essentiellement des manifestants pro-Morsi - ont été tuées dans des affrontements avec les forces de l’ordre et des opposants au président déchu.

Jeudi, le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est dit «très, très inquiet» de ces morts, mais il a pris les observateurs à contre-pied en estimant que l’intervention de l’armée le 3 juillet avait permis de «rétablir la démocratie». «Des millions et des millions de gens ont demandé à l’armée d’intervenir. Tous avaient peur d’une descente dans le chaos et la violence», a-t-il déclaré à la télévision pakistanaise Geo TV. Les Etats-Unis, de très loin les principaux bailleurs de fonds de l’armée égyptienne, s’étaient bien gardés jusqu’alors de qualifier de coup d’Etat l’arrestation par les militaires de Mohamed Morsi, toujours détenu au secret.

Situation «très explosive»

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