La Jamaïque peut enfin se la rouler douce

Herbe . Dans le sillage des États-Unis, la tolérance officielle à la consommation de cannabis progresse.

Depuis le temps que les rastas tirent sur leur pétard, on pensait que c’était légal. Mais non. La Jamaïque a voté mardi pour dépénaliser l’usage du cannabis : selon la loi adoptée par la Chambre des représentants, la détention de moins de 2 onces (soit 56,6 grammes) de ganja sera punie uniquement d’une amende, sans inscription au casier judiciaire. La culture de cinq plants est également autorisée.

Voilà pour l’usage dit récréatif, mais le ministre de la Sécurité, Peter Bunting, a prévenu : «L’adoption de cette législation ne signifie pas que tout devient permis en matière de culture, transport, trafic et exportation de ganja.» L’usage public reste prohibé, en théorie - mais les rastafaris pourront en consommer pendant leurs cérémonies religieuses. Gageons que le mouvement y gagnera quelques adeptes.

Gâteau. La loi permet surtout le développement de l’usage thérapeutique, car la Jamaïque se verrait bien manger une part du gâteau qui se développe dans ce domaine, notamment aux Etats-Unis. Une agence nationale, la Cannabis Licensing Authority, devrait être créée pour réguler l’activité. Le ministre du Commerce a déjà indiqué que la Jamaïque possède un «gros potentiel» dans le domaine, puisqu’on y cultive de l’herbe avec talent depuis longtemps.

Cet assouplissement législatif est notamment dû au fait que les Américains lèvent le pied sur la question. Jusque-là, la Jamaïque avait peur de se faire taper sur les doigts. Mais 23 Etats américains ont autorisé le cannabis thérapeutique.

Et pour l’usage récréatif, un troisième Etat, après le Colorado et l’Etat de Washington en 2014, vient, mardi, de légaliser : l’Alaska. «Les personnes âgées de 21 ans et plus peuvent légalement détenir 28 grammes de marijuana et cultiver jusqu’à six plants de cannabis chez eux», a dit le gouverneur. La vente reste illégale, mais l’Etat à majorité républicaine élabore un projet de loi pour la (...)

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