Haute-Savoie : le parquet ouvre une enquête après l'avalanche

12 07 12 Intervention du PGHM jeudi 12 juillet en Haute-Savoie

Une enquête de gendarmerie est en cours pour établir les circonstances de l'accident d'alpinisme qui a fait neuf morts jeudi 12 juillet dans le massif du Mont-Blanc, et écarter toute responsabilité humaine, a indiqué vendredi le parquet de Bonneville.

"J'ai requis un expert en avalanche pour donner son point de vue", a déclaré le procureur de la République de Bonneville, Pierre-Yves Michau, ajoutant qu'"il s'agit d'une avalanche de plaque a priori, qui fait partie des risques objectifs de la montagne".

Le vent aurait amassé sur la pente raide de la neige en une couche superficielle, qui aurait glissé sous le poids des alpinistes, peut-être sous le piolet de l'un d'eux, a précisé le magistrat, soulignant que "les conditions météo n'étaient pas défavorables".

Ecarter une éventuelle responsabilité humaine

L'enquête, menée par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix et la brigade de recherches, "a vocation à confirmer" ce scénario et à écarter dans ce cas toute responsabilité. Les investigations pourraient néanmoins prendre plusieurs semaines.

Les morts sont deux Espagnols, trois Allemands, un Suisse et trois Britanniques, dont les cordées ont été surprises tôt jeudi matin par une coulée de neige à 4.000 mètres d'altitude, sur la face nord du Mont Maudit, voie d'ascension empruntée par des milliers d'alpinistes se lançant chaque été à l'assaut du Mont-Blanc.

"Les familles des victimes seront tenues au courant de l'enquête", a ajouté M. Michau, ajoutant qu'il communiquerait aussi à leurs pays d'origine les informations demandées.



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