Un Gauguin… peut en cacher un autre

Un Gauguin… peut en cacher un autre

Pour la première fois et pour trois mois seulement, le musée de Grenoble expose à partir de samedi un tableau (presque) inconnu de Paul Gauguin, appelé, La Rivière Blanche, habituellement «caché» au revers d’une toile plus célèbre, le Portrait de Madeleine Bernard. Peintes à quelques semaines d’écart les deux faces de ce tableau n’ont pas connu la même fortune. Entré en 1923 au musée de Grenoble, le Portrait de Madeleine Bernard s’est très vite imposé comme un des fleurons de la collection. Sa force et sa beauté ont occulté cependant une particularité non négligeable de ce tableau: il est peint sur ses deux faces. En effet, pour fixer les traits de la belle Madeleine, l’artiste a utilisé le revers d’une toile sur laquelle il avait peint quelques mois auparavant un paysage breton. Paysage qui, au demeurant, sera exposé sous le titre La Rivière blanche lors d’une rétrospective Gauguin au Salon d’automne, trois ans après la mort de l’artiste à Paris en 1906. La Rivière blanche A l'époque, le catalogue ne mentionne pas le portrait; la toile appartient alors au collectionneur Maurice Fabre, viticulteur dans l’Aude. Puis elle est achetée par le marchand Druet qui le vend à un autre marchand, Bernheim-Jeune, le 20 avril 1909. En 1916 le tableau figure dans l’exposition Ausstellung französischer Malerei à Winthertur, et cette fois-ci seulement, les deux faces sont signalées dans le catalogue. A compter de cette date seul le portrait sera exposé. Cette toile est une vue de l’Aven, proche du village de Pont-Aven. Au centre du tableau on remarque une barque et deux personnages, à peine ébauchés, qui se baignent. Depuis la rive, un jeune breton accroupi, vêtu en costume traditionnel, observe la scène. La mise en page de ce paysage est caractéristique de l’influence qu’exerce l’estampe japonaise sur le peintre: vue plongeante, étalement des plans, suppression de l’horizon, réduction des distances d’un point à un autre. À la manière de Pissarro dont il a (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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