France-Maroc : Hollande visite son nouvel ami le roi

Le roi du Maroc, Mohammed VI, a été reçu à l'Elysée en mai 2012

Diplomatie. Le Président est reçu par Mohammed VI pour deux jours. Les deux pays entendent continuer leur partenariat commercial.

Jean-Marc Ayrault avait été envoyé en éclaireur en décembre. Pour ménager les susceptibilités marocaines, François Hollande avait dépêché son Premier ministre à Rabat quelques jours avant de réserver sa première visite dans le monde arabe à l’Algérie voisine. Inversant un protocole implicite vieux de plusieurs décennies qui voulait que les chefs d’Etat français passent d’abord par la case Maroc. Même si le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, avait alors lancé qu’entre les deux pays ça allait «tellement bien qu’on n’a pas besoin de se voir», le président français remet les choses d’équerre aujourd’hui avec une visite d’Etat de deux jours.

Des heures parsemées de symboles

Paris parle d’une «relation très saine» entre les deux pays - «pas besoin de faire des "coups"», insiste un diplomate - mais, en plus d’une rencontre avec le roi Mohammed VI et d’un discours au Parlement, ces 48 heures sur le sol du premier partenaire de la France au Maghreb sont parsemées de symboles. Comme la visite privée de Hollande de la mosquée Hassan II demain pour «marquer son attention à l’islam marocain».

La France revendique toujours son statut de premier partenaire commercial. Cette relation s’appuie sur des partenariats public-privé (PPP) notamment avec Renault, et sur la construction d’une ligne TGV entre Tanger et Casablanca, dont Alstom fournira les rames. Inauguration prévue en 2015. Quelques contrats étaient en cours de finalisation en début de semaine mais rien de spectaculaire : «On ne signe pas un TGV tous les jours», sourit un diplomate.

Entre Paris et Rabat, donc, tout irait bien. Sauf… sauf qu’en 2012, l’Espagne a ravi à la France le titre de premier exportateur au Maroc. D’un cheveu en valeur (4,4 milliards d’euros contre 4,3 pour la France) mais en part de marché le coup est rude : 12,5% pour la France et deux fois plus pour (...)

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