Un Français à Boston : "J'ai fait mon pire chrono, mais ça m'a sauvé"

Diapo Boston - Des passants s'enfuient après les explosions sur le parcours du marathon

Ali Laatiki, 36 ans, habite sur la frontière suisse près de Genève. Il fait partie des 158 Français inscrits au marathon de Boston. Il venait de terminer les 42 km de course lorsque les deux bombes ont explosé, faisant au moins deux morts.

Où étiez-vous quand les bombes ont explosé ?

- J'ai franchi la ligne d'arrivée en 3h20, les bombes ont explosé autour de 4h. Avec mon ami, on s'était donc déjà éloigné pour aller récupérer nos sacs au vestiaire. Et c'est alors qu'on a vu des gens arriver en courant et qui pleuraient.

A quel moment avez-vous réalisé qu'il s'agissait d'un attentat ?

- Mon téléphone s'est mis à sonner non-stop, des amis de France m'appelaient ou m'envoyaient des messages sur Facebook pour prendre des nouvelles, pour me demander si tout allait bien. C'est là que j'ai compris qu'on avait assisté à un attentat. Et on s'est dit qu'on avait eu chaud... J'ai fait mon pire chrono, mais franchement, je m'en fiche. On arrivait 40 minutes plus tard, on était bons...

Quel est l'atmosphère à Boston ? Les rues se sont-elles vidées ?

- Pendant le marathon, c'était très festif, avec des sonos à tous les coins de rue et une foule monstre qui nous encourageait. Il parait qu'il y avait un million de personnes dans les rues! C'est comme pour le marathon de New York, c'est énorme.

Après l'attentat nous nous sommes réfugiés dans notre hôtel, comme l'ont conseillé les autorités. Tout à l'heure, j'ai vu deux militaires entrer dans le lobby de l'hôtel, sans doute pour procéder à une fouille.

Est-ce que les habitants de Boston ont déjà leur idée sur qui pourrait être les auteurs de cet attentat ? Quel est leur attitude ?

- Les gens ont les yeux (...)

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