Les Frères musulmans, de l'illégalité à la présidence

Place Tahrir au Caire, dimanche

Les Frères musulmans, dont un des dirigeants, Mohamed Morsi, a remporté l'élection présidentielle égyptienne, représentent la force politique la mieux organisée d’Egypte, après avoir été longtemps dans l’illegalité. Après la chute de M. Moubarak le 11 février 2011, la confrérie islamiste a formé un parti politique légal pour pouvoir participer ouvertement aux élections.
Entre violence et répression
Ce nouveau parti, baptisé le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), s’est défendu d’avoir une orientation «théocratique» et a assuré qu’il serait «indépendant» de la confrérie. Les Frères musulmans sont le plus ancien mouvement de l’islamisme sunnite. Leur doctrine s’organise autour du dogme du tawhid (unicité de Dieu), la fusion du religieux et du politique.
Créée en 1928 par Hassan al-Banna, la confrérie a été interdite en 1954 mais dans les faits, elle bénéficiait d’une tolérance relative sous le régime de M. Moubarak. Ses membres faisaient néanmoins régulièrement l’objet de campagnes d’arrestations.
Dans les années 40, elle a perpétré des actes sanglants, dont l’assassinat du Premier ministre Mahmoud Fahmi al-Noqrachi en 1948. Ses membres subissent alors une répression brutale. Ses relations avec l’armée, épine dorsale du pouvoir depuis la chute de la monarchie en 1952, sont marquées par la rivalité, mais parfois aussi empreintes de connivence. Le président Gamal Abdel Nasser leur porte ensuite des coups très durs entre 1954 et 1970, après une tentative d’assassinat contre sa personne imputée au mouvement. Ses membres sont arrêtés par milliers.
En 1971, Anouar el-Sadate, qui succède à Nasser, fait libérer les Frères musulmans et proclame une amnistie générale. Mais ils vivent très mal le revirement de Sadate et les accords de paix avec Israël. En 1981, Sadate sera assassiné par d’ex-membres de la confrérie passés à l’extrémisme.
Pendant l'ère Moubarak, la confrérie a présenté des candidats au Parlement sous l'étiquette d’indépendants. Après une percée aux (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Le Frère musulman Mohamed Morsi président d'Egypte
Avion turc abattu : Ankara durcit le ton contre la Syrie
Ukraine : l'opposante Ioulia Timochenko absente à la reprise de son procès lundi
Gaza : Israël menace de réagir avec force si la trêve n'est pas respectée
Echauffourées entre Indignés et policiers à Tel-Aviv