Feu vert des députés pour la ligne ferroviaire Lyon-Turin

Les députés ont donné jeudi leur feu vert à la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin à travers les Alpes, seuls les écologistes s'opposant à ce projet de loi qui traduit un accord franco-italien. /Photo d'archives/REUTERS

PARIS (Reuters) - Les députés français ont donné jeudi leur feu vert à la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin à travers les Alpes, seuls les écologistes s'opposant à ce projet de loi qui traduit un accord franco-italien. Cette future ligne, d'un coût de 25 milliards d'euros, va nécessiter la réalisation de plusieurs ouvrages d'art exceptionnels, dont un tunnel "bitube" de 57 kilomètres qui débutera, côté français, prés de Saint-Jean-de-Maurienne, et débouchera, côté italien, près de la ville de Suse. Le Sénat procédera le lundi 18 novembre à l'examen de ce projet de loi qui sera alors définitivement adopté. La France et l'Italie avaient relancé en décembre 2012 le projet de ligne ferroviaire transalpine, dont le financement reste à consolider, notamment grâce au budget de l'UE, et qui suscite l'hostilité de défenseurs de l'environnement. Le coût de la ligne à la grande vitesse, dont la mise en service est prévue à l'horizon 2028-2029, est évalué à 25 milliards d'euros au total. La seule construction du tunnel sous les Alpes devrait coûter 8,5 milliards d'euros, dont 2,9 milliards pour l'Italie et 2,2 milliards pour la France, le solde de 3,4 milliards devant être à la charge de l'Union européenne. La ligne permettra de basculer de la route vers le rail le transport de marchandises à travers les Alpes, augmentant considérablement le volume de fret entre les deux pays. Milan, l'une des villes d'Europe les plus actives économiquement, ne serait plus qu'à quatre heures de Paris, contre sept aujourd'hui. Emile Picy, édité par Yves Clarisse