Face au Front national, le canton d’Arles voit rouge

Réunion publique du FN, lundi, à Arles.

L’extrême droite, qui a peu mobilisé lundi dans la ville communiste du Sud-Est, affrontera aux départementales une gauche rassemblée, mais sans enthousiasme.

Port-Saint-Louis-du-Rhône, mardi, 18 heures. L’extrême sud-est du canton d’Arles, l’un des plus vastes de France depuis son extension à tout le parc naturel régional de Camargue. Les sympathisants affluent à la salle des fêtes Marcel-Pagnol. Parents accompagnés d’enfants, camarades historiques, jeunes en survêt. Le binôme Aurore Raoux (sans étiquette)-Nicolas Koukas (PCF), seul en lice à gauche dans le canton, est ici chez lui. Aux dernières municipales, PCF et divers gauche se sont dès le premier tour partagé 90% des voix saint-louisiennes. On se retrouve, bavarde. Enfin, l’ex-maire communiste Jean-Marc Charrier monte à la tribune et appelle les candidats sur scène. Musique. Hourras. Projos colorés. Et même : canons à fumée qui à chaque entrée crachent leur panache, régalant les deux cents personnes venues soutenir le duo. Baptême d’une nouvelle génération : bien qu’à peine sexagénaires, les conseillers généraux sortants, Jean-Marc Charrier et Hervé Schiavetti, ont choisi de passer le relais. Aurore Raoux, professeure des écoles, chargée durant cinq ans de la vie associative à Port-Saint-Louis, a 38 ans. Nicolas Koukas, conseiller municipal d’Arles depuis quatorze ans déjà, fils d’immigrés grecs, 39. Les panaches de fumée se déchaînent, les hourras redoublent : c’est à eux.

Déclivité. La veille, à la même heure, le FN s’est réuni. Plus discrètement. L’Atrium : chez les Romains, c’était la pièce de la maison ouverte aux hôtes et aux visiteurs ; à Arles, c’est le nom d’un hôtel à la fois central et coupé des rues les plus passantes par une déclivité qui le relègue un rien à l’écart. Dans le hall, les candidats Jean-Pierre Magini et Valérie Villanove reçoivent trois cadres frontistes venus les soutenir : Louis Aliot, vice-président du parti et compagnon de Marine Le Pen, Valérie Laupies, adversaire de Michel (...)

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