Expérimentation: les parents auront le dernier mot sur l'orientation de leur enfant fin troisième

La ministre déléguée chargée de la réussite éducative, George Pau-Langevin, espère ainsi lutter contre le décrochage. La réforme est testée dans 17 collèges pendant trois ans.

Les parents d’élèves de 117 collèges «expérimentaux» auront le dernier mot sur le choix d’orientation de leurs enfants en fin de 3e, selon un décret paru jeudi au Journal officiel. Cette expérimentation, qui concerne des établissements répartis sur 12 académies, est prévue pour trois ans.

«Le sentiment de l’orientation subie, en particulier vers l’enseignement professionnel, est identifié comme l’une des causes du décrochage», a déclaré la ministre déléguée chargée de la réussite éducative, George Pau-Langevin, sur le site de l’Education nationale.

Habituellement dans les collèges, le chef d’établissement soumet en fin d’année de 3e une proposition d’orientation aux parents sur avis du conseil de classe. En cas de désaccord, les parents d’élèves peuvent alors recourir à une commission d’appel chargée de statuer en dernier lieu.

«La commission d’appel est probablement une des pires instances du système éducatif français, qui n’est pas aujourd’hui pleinement satisfaisant en terme d’orientation», a déclaré le secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l’Education nationale (SNPDEN), Philippe Tournier.

Reste la contrainte du nombre de places

En fin de 3e, les élèves doivent faire le choix déterminant de s’engager dans une filière générale ou un cursus professionnel. «La question de l’orientation subie concerne surtout les élèves qui sont orientés vers une Seconde professionnelle contre leur gré» et qui sont touchés par le phénomène du décrochage scolaire, selon Philippe Tournier.

Inversement, «si un gamin qui veut être plombier se retrouve à faire médecine parce que ses résultats scolaires le lui permettent, c’est sans doute une réussite sociale, mais sûrement pas une réussite du point de vue de son orientation scolaire», a commenté Paul Raoult, président de la Fédération des (...)

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