Une ex-Pussy Riot interpellée pour avoir protesté contre la politique carcérale

Nadiejda Tolokonnikova le 5 mai à Berlin.

En liberté depuis décembre 2013, Nadiejda Tolokonnikova milite pour les droits des prisonniers et attire l'attention sur le durcissement de la politique pénitentiaire russe.

Elle n’a pas perdu son goût de la provocation. L’ex-Pussy Riot Nadiejda Tolokonnikova a été brièvement interpellée vendredi dans le centre de Moscou. En uniforme de détenue, fichu sur la tête, elle et une autre militante avaient monté un sketch où elles cousaient un drapeau russe pour protester contre la politique carcérale du pays, qui connaît un nouveau tour de vis. Les deux jeunes femmes, ramassées pour «manifestation non autorisée» n’avaient pas choisi vendredi par hasard puisque le 12 juin est officiellement le Jour de la Russie.

Les photos de Nadiejda Tolokonnikova et de Catherine Nenacheva, toutes deux en uniforme, sur le lieu de leur performance, ou encore à l’intérieur de la voiture de police, ont fait le tour de la planète internet.

Le lieu de leur action avait lui aussi été soigneusement choisi puisqu’il s’agissait de la place Bolotnaïa, un endroit célèbre depuis qu’il a accueilli à la fois les premières grandes manifestations anti-Poutine de la fin de l’année 2011 et celle qui a marqué l’intronisation du maître du Kremlin pour son troisième mandat de président, le 6 mai 2012. Des dizaines de personnes sont d’ailleurs toujours en prison pour avoir participé à ce rassemblement.

Одна из самых крутых девушек, которых мне доводилось видеть - это же она мента ведет, а не он ее! pic.twitter.com/8yeNht7ZFy

— Надя Толоконникова (@tolokno) 13 Juin 2015

Sur le Twitter de Nadiejda Tolokonnikova : «[Catherine Nenacheva], l’une des filles les plus cool que je connaisse, que j’ai eu l’occasion de voir — c’est elle qui mène le flic, pas lui !»

Arrêtée pour avoir chanté en février 2012 une «prière punk» contre Vladimir Poutine, dans la cathédrale de Moscou, un édifice récent qui consacre le retour de l’Eglise orthodoxe sur le devant de la scène politique en Russie, Tolokonnikova, et une autre Pussy, (...)

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