Eurazeo prévoit d'augmenter le capital d'Europcar lors de l'IPO

PARIS (Reuters) - Eurazeo a dit mardi prévoir une augmentation de capital de sa filiale Europcar à l'occasion de l'introduction en Bourse du loueur automobile prévue pour la fin du premier semestre.

La société d'investissement, qui a mis sur le marché début février le groupe de blanchisserie industrielle Elis, n'a toutefois pas précisé à ce stade le montant prévu de cette augmentation de capital d'Europcar, ni la part du capital qui sera proposée aux investisseurs.

"Je peux effectivement vous confirmer qu'il y aura à la fois une part en primaire c'est-à-dire sous forme d'augmentation de capital et une part en secondaire (cession d'actions existantes-NDLR)", a déclaré Philippe Audouin, le directeur financier d'Eurazeo, lors d'une conférence téléphonique.

Europcar a fait état lundi d'une perte nette de 112 millions d'euros en 2014, reflet des coûts de restructuration et de réorganisation du groupe. Ces charges exceptionnelles ont d'ailleurs contribué à faire tomber le résultat net d'Eurazeo dans le rouge en 2014.

La perte nette de la société d'investissement est ainsi ressortie l'an dernier à 89 millions d'euros après un bénéfice net de 644,8 millions en 2013, année durant laquelle Eurazeo avait aussi enregistré d'importantes plus-values de cessions.

Son actif net réévalué, qui mesure la valeur de son portefeuille de participations, a quant à lui progressé de 10,8% à 74,6 euros par action à la date du 11 mars.

Eurazeo prévoit de verser à ses actionnaires un dividende de 1,20 euro au titre de 2014, stable par rapport à 2013.

En Bourse, l'action Eurazeo a gagné 15,10% depuis le début de l'année après une progression de 2,16% en 2014. Depuis son introduction en bourse au prix de 13 euros en février, le titre Elis a gagné de son côté 15%.

En fin d'année dernière, Elis avait dû décaler à début 2015 sa mise en Bourse, initialement prévue à l'automne 2014, en raison du retour de la volatilité sur les marchés et après l'échec de l'IPO du groupe Spie.

(Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot)