Dominique Strauss-Kahn et la justice, une vieille histoire

Mnef, la cassette Méry, Elf... l'actuel patron du FMI a déjà été visé dans des affaires judiciaires. Cela s'est toujours bien terminé pour lui. Si elle est potentiellement la plus grave, l'affaire du Sofitel n'est pas la première dans la carrière politique de Dominique Strauss-Kahn. Outre le scandale Piroska Nagy qui concernait déjà des questions de moeurs au sein du FMI et qui s'est soldé pour son directeur général par une grosse tape sur les doigts et à des excuses publiques forcées, le favori des sondages pour 2012 a déjà vu son nom cité dans trois dossiers politico-financiers au début des années 2000. Avec à chaque fois, un happy end pour l'intéressé. L'affaire de la Mnef: relaxé En 1998, éclate l'affaire de la Mnef. La gestion de la Mutuelle nationale des étudiants de France est épinglée publiquement par la justice. L'affaire, complexe dans ses ressorts, est assez simple dans les faits. La mutuelle est accusée d'avoir mis en place au cours des décennies précédentes un système d'enrichissement personnel et d'emplois fictifs profitant majoritairement à sa direction et à des personnalités du Parti socialiste, accusé d'être alors une sorte de maison-mère de la Mnef. En septembre 1998, le parquet de Paris ouvre une information judiciaire contre X pour «faux, usage de faux, abus de confiance et recel» et «prise et conservation illégale d'intérêts» alors que la Cour des comptes sonnait l'alarme dans différents rapports depuis 1982. La justice reproche à la mutuelle étudiante d'avoir bâti un système de gestion opaque via différentes filiales favorisant les fausses factures, les salaires de complaisance pour certains responsables et l'enrichissement personnel de ses dirigeants, pour des sommes totales avoisinant les centaines de millions de francs à l'époque. Sont notamment visés dans l'enquête Olivier Spithakis, ancien directeur de la Mnef, ainsi que des élus socialistes -comme Jean-Marie Le (...) Lire la suite sur Slate.fr