Deux fêtes musulmanes bientôt fériées dans les écoles publiques de New York

Une annonce du maire Bill de Blasio, qui respecte ainsi une de ses promesses de campagne.

C’était l’une de ses promesses de campagne, il va la tenir. Le maire de New York Bill de Blasio, élu fin 2013, a annoncé ce mercredi matin que les écoles publiques de la ville fermeront désormais pour l’Aïd al-Fitr, qui marque la fin du ramadan, et de l’Aïd al-Kébir, la fête du sacrifice, les deux fêtes les plus importantes de la communauté musulmane. Il l’a annoncé sur Twitter ce mercredi, y voyant «un changement qui respecte la diversité de notre ville». Le calendrier scolaire de la ville respecte déjà plusieurs fêtes juives et chrétiennes et pourrait bientôt ajouter le nouvel an chinois au nombre des jours de congé.

Today we’ll announce the addition of Eid al-Adha & al-Fitr to @NYCSchools holiday schedule, a change that respects the diversity of our city

— Bill de Blasio (@BilldeBlasio) March 4, 2015

L’adversaire de Bill de Blasio à la mairie de New York, le républicain Joe Lhota, avait fait la même promesse lors de la campagne municipale.

D’après une étude de 2008 de l’université Columbia, environ 10% des élèves des écoles publiques new yorkaises sont musulmans, un taux qui peut grimper jusqu’à 20 % dans certains quartiers populaires du Queens. La neutralité religieuse à l’école est garantie par le premier amendement de la Constitution américaine, mais la municipalité pourrait utiliser l’argument de l’absentéisme massif des élèves musulmans pour justifier l’instauration de ces deux nouveaux jours de congé. L’annonce ne risque pas de faire polémique à New York, où les règles de stationnement sont suspendues pour Divali, la principale fête indienne, Yom Kippour ou encore le Jeudi saint orthodoxe.

En 2009, le conseil municipal de New York avait voté à l’unanimité une résolution instaurant deux jours de congé supplémentaires à l’occasion de ces deux principales fêtes musulmanes. Une mesure que le maire de l’époque, Michael Bloomberg, avait refusé d’appliquer. Il estimait que (...)

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