Des «dérives de gestion» dénoncées au sein de l'Epad

Les tours de La Défense, le 19 octobre 2009

L'Inspection générale des finances pointe des frais de bouche jugés «excessifs» au sein de l'établissement public d'aménagement de la Défense, selon les révélations du «Canard enchaîné».

L’Inspection générale des finances (IGF) dénonce des «dérives de gestion» de l'établissement public d’aménagement du quartier d’affaires de la Défense et épingle notamment les frais de restaurant de son directeur, dans une note révélée mercredi par Le Canard Enchaîné.
Dans ce document confidentiel commandé par l’ancienne ministre du Budget Valérie Pécresse et consulté par l’AFP, l’IGF juge «excessifs» le montant des frais de bouche du directeur général de l’Epad (Etablissement public de la Défense, devenu Epadesa), Philippe Chaix, se basant sur 265 notes de frais entre le 1er janvier et le 23 septembre 2010 atteignant un montant total de 28 564 euros.
L’Epadesa justifie ces dépenses par «un intense lobbying» mené à l'époque auprès d’investisseurs et d’opérateurs «pour expliquer la nécessité du plan de renouveau de la Défense». Il précise avoir mis au point «dès début 2011 des procédures encadrant strictement tous ces frais» et qui ont été «remarquées par le ministère des Finances».
La location, fin août 2010, d’un stand à la 12e biennale d’architecture de Venise, qui avoisine les 260 000 euros, «dont plus de 50 000 euros de frais de mission et d’hébergement», est également pointée du doigt par l’IGF.
Dans ces frais figurent des chambres dans un hôtel facturées à «plus de 270 euros la nuit», 6 000 euros de dépenses dans des restaurants et 3 500 euros de bateau-taxi.
L’IGF s'étonne que l’ancien contrôleur financier de l’Epadesa, chargé d’en éplucher les comptes, ait participé à ce voyage qualifié de «somptuaire», constituant ainsi «un défaut de prudence».
Selon l’Epadesa, les fonds déboursés sont dus à l’organisation sur place d’une exposition sur la Défense. L'établissement public indique que les frais d’hébergement de son équipe se montaient à 9 970 euros, avec (...)

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