Le Baclofène autorisé pour traiter l’alcoolisme

santé . Le médicament, déjà couramment prescrit par les médecins, a obtenu un feu vert officiel temporaire.

C’est la victoire des utilisateurs, mais ce fut long et terriblement polémique. Vendredi, l’Agence du médicament a donné son feu vert à l’utilisation à titre temporaire du Baclofène pour traiter l’alcoolisme. De fait, tout commence, il y a six ans, avec la publication du livre le Dernier Verre du Dr Olivier Ameisen (éd. Denoël), qui rencontre très vite un énorme succès : devenu alcoolique, ce cardiologue raconte comment, avec ce médicament pris à de très fortes doses, il a supprimé son envie de boire, une sensation que l’on appelle le «craving».

Etudes. Le Baclofène n’est pourtant pas un inconnu dans la pharmacopée : commercialisé depuis 1975, il est utilisé en neurologie pour traiter des contractures musculaires mais, peu à peu, avec cette folle rumeur positive qui court, il est de plus en plus prescrit en dehors de cette indication, c’est-à-dire «hors autorisation de mise sur le marché (AMM)», pour traiter la dépendance à l’alcool. Des patients comme des médecins s’en félicitent, témoignent du succès du produit tout en s’étonnant de la timidité des autorités sanitaires.

Ils ont donc été entendus. Ce vendredi, Marisol Touraine s’en est réjouie : «Cela offre un cadre d’utilisation sécurisé aux médecins et aux patients.» Cependant, tout n’est pas réglé : cette recommandation est temporaire, dans l’attente de résultats d’études en cours. Elle est valable trois ans, et ce médicament ne pourra être prescrit qu’après échec des autres traitements disponibles chez les patients alcoolo-dépendants, et cela dans deux indications : l’aide au maintien de l’abstinence après sevrage et la «réduction majeure de la consommation d’alcool jusqu’au niveau faible de consommation» chez des patients à haut risque.

Cohérence. Quant à la bonne dose à prescrire, rien n’est définitif. «Elle devra être progressive», et variera selon les malades, insiste l’Agence : «La dose maximale ne (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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