Au Vanuatu, «il a fallu parer au plus pressé»

Des maisons balayées par le cyclone Pam, le 15 mars, près de la capitale du Vanuatu.

Les ONG et les agences des Nations unies comme l'Unicef, tentent d'aider la population de l'archipel du Pacifique, dévasté par un cyclone vendredi.

Isabelle Austin est représentante adjointe de l’Unicef Pacifique Sud, dont le bureau est basé à Suva, la capitale des îles Fidji. Ce fonds des Nations unies pour l’enfance compte un bureau de terrain au Vanuatu depuis plus de dix ans.

Quelle est la situation sur place, six jours après le passage du cyclone Pam ?

Mes collègues me rendent compte en temps réel de la situation. La capitale Port Vila a été très touchée avec de nombreux dégâts matériels et des dégâts humains limités. Les gens avaient pris un maximum de précautions avant le cyclone, ce qui a sauvé beaucoup de vies. Dès vendredi, le gouvernement avait pris des dispositions et ouvert quelques lieux établis comme centres d’évacuation. Le Vanuatu est souvent touché par des catastrophes naturelles : outre les cyclones, l’archipel subit également des tremblements de terre extrêmement fréquents, sans parler de ses volcans en activité… Les autorités ont mis en place un système de prévention et de réponse aux urgences, qui est, la plupart du temps, suffisant. Mais là, ce n’était pas à la hauteur d’un cyclone d’une telle ampleur. Depuis le passage de Pam, de nombreux autres lieux d’évacuation ont été ouverts.

Où en est le bilan humain ?

Mardi soir, le gouvernement avait confirmé 11 décès, ce qui est un peu plus que les chiffres précédents. Nous n’avons pas de nouveau chiffre.

L’ONU avait, un temps, fait état de 24 décès, avant de revoir ce chiffre à la baisse.

Ce sont des estimations : on doit être extrêmement prudent. Les équipes des agences internationales et des ONG viennent seulement d’être déployées dans différentes villes et provinces. Toutes les zones ne sont pas encore accessibles. Les petits aérodromes des îles éloignées, endommagés par le cyclone, ne sont pas tous en mesure de recevoir des équipes.

A quoi ressemble aujourd’hui la capitale, (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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