Au Sénat américain, face à la paralysie, Dieu en dernier recours

Le Capitol le 25 septembre 2013 à Washington.

Au septième jour du blocage budgétaire, les sénateurs américains ne se reposent pas. L'aumonier du Capitole s'en remet aux prières.

De nombreux élus s’en remettent à Dieu pour orienter leurs votes, mais depuis la fermeture partielle de l’Etat fédéral américain mardi dernier, les prières du pasteur qui ouvre chaque jour la séance parlementaire se font de plus en plus insistantes, et sévères. Seigneur, donnez aux parlementaires américains la force de mettre fin à la paralysie fédérale. Et de se comporter comme des adultes. Tel est le message quotidien de l’aumônier du Sénat américain, Barry Black, 64 ans.

«Ayez pitié de nous, Seigneur, et sauvez-nous de cette folie», a lancé cet ancien officier de la Marine, membre de l’Eglise adventiste du septième jour, la semaine dernière au troisième jour de la paralysie fédérale déclenchée par l’incapacité des démocrates et républicains à forger un compromis. «Nous reconnaissons nos transgressions, nos faiblesses, notre suffisance, notre égoïsme et notre orgueil», a-t-il dit lentement, de sa voix grave. «Délivrez-nous de l’hypocrisie consistant à vouloir paraître raisonnables tout en étant déraisonnables».

Lundi, au septième jour de blocage, Barry Black n’était toujours pas satisfait. «Pardonnez-nous lorsque nous plaçons la politique avant le progrès», a-t-il imploré. Les admonestations ne sont pas nouvelles. En décembre, face à un énième blocage budgétaire, il en avait aussi appelé au Seigneur pour qu’il «nous délivre de ces blessures que nous nous infligeons à nous-mêmes».

Tolérance zéro aussi contre la violente rhétorique qui a récemment enflammé le Congrès. «Soulagez-les de cet orgueil têtu qui s’imagine être au-dessus de toute critique», a lancé l’homme d’Eglise. Les sénateurs affirment écouter avec attention les conseils de l’aumônier. «Le message des prières de ces sept ou huit derniers jours au Sénat, et le message envoyé à chacun de nous en ce moment, est que nous devons nous montrer un peu plus humbles et chercher (...)

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