En attendant le reste, Poutine envahit les podiums

Deux créateurs allemands présente une collection à l'effigie du président russe; présenté comme envahisseur potentiel du monde entier.

Il est très photogénique, ce Poutine, avec ses petits yeux expansionnistes et ses épaules carrées. Deux créateurs allemands, Adrian Runhof et Johnny Talbot, fondateurs de la maison de couture allemande Talbot Runhof, ont présenté en fin de semaine dernière leur collection de prêt-à-porter printemps-été 2015 au calendrier off de la fashion week à Paris. Une collection axée vers l’Est, puisque la marque munichoise n’affiche rien moins que le président russe, présenté comme un potentiel envahisseur du monde entier, dans une collection à messages.

Qu’on en juge plutôt sur ces tee-shirts: Poutine est coiffé de la tour Eiffel et cligne d’un œil, ce qui ne le rend pas plus sympa. Slogan «Visit paris… before he does», sous-entendu que c’est pas tant qu’il va aller bouffer à la Tour d’argent que plutôt il va nous envahir (comme l’Ukraine quoi, si il faut tout, tout souligner). Un autre? Poutine, torse nu (on l’a déjà vu torse nu sur des photos de propagande, il faut reconnaître qu’il n’est pas mal roulé), empoignant l’Empire State Building façon King-Kong agitant le drapeau russe avec un regard à la fois dément et gai. La version anglaise? Poutine en chapeau melon avec son drapeau à la main à Buckingham, l’air carrément bourré.

Photo Stephan Heering

Politique, un peu ado, provocateur, un peu tout ça, Adrian Runhof explique clairement au magazine allemand en ligne, Stylebook, que Poutine est «un dangereux mégalomane, un glacial petit gamin. De tels hommes plongent l’humanité dans le malheur. Organiser un tel conflit à partir de rien, c’est invraisemblable».

Certes. L’idée de cette ligne leur serait venue à Moscou en voyant une pub avec Poutine en chemise hawaïenne, qui sirote un coquetèle sur fond de paysage de Crimée, avec un mot: «Greetings from Crimea»Salutations de Crimée»). De l’humour russe? Gageons en tout cas que ces tee-shirts (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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