Alcool : pas de médicament-miracle !

Alcool : pas de médicament-miracle !

Cinq millions de Français auraient « un usage problématique d'alcool et avec 52 000 décès par an, ce toxique est la seconde cause de mortalité évitable dans notre pays, derrière le tabac. La dépendance à l'alcool est très difficile à traiter et un médicament utilisé dans d'autres indications, le baclofène, fait actuellement l'objet de débats intenses. Alors que son Autorisation de mise sur le marché (AMM) ne l'autorise pas, certains médecins n'hésitent pas en faire la promotion. D'autres affichent leur prudence. Comment fonctionne cette molécule ? Quelle est son efficacité réelle ? Quelle est actuellement le consensus scientifique ? Les réponses du Pr François Paille, secrétaire général de la Fédération française d'Addictologie (FFA). Un vieux médicament. Le baclofène est commercialisé depuis 1974 sous le nom de Liorésal®. C'est un myorelaxant indiqué contre les contractures spastiques (contractions musculaires excessives) de la sclérose en plaques et des troubles liés aux atteintes de la moelle épinière. Depuis plusieurs années toutefois, il est utilisé en France contre la dépendance alcoolique, mais dans le cadre de prescriptions hors-AMM ! Selon la synthèse réalisée par le Pr François Paille en début d'année 2011, « les données de la littérature internationale et l'expérience clinique ont montré un effet positif de cette molécule sur la rechute chez les patients alcoolo-dépendants après sevrage ». Mais, il y a des… mais ! Un bénéfice en question. Les études portent en effet sur de petites cohortes de patients. « Presque toutes (ces études) sont affectées de biais méthodologiques qui atténuent la portée de leurs conclusions », souligne François Paille. Professeur de pharmacologie clinique et membre de l'Académie nationale de Médecine, Jean-Paul Giroud partage cet avis : « les études cliniques sur le baclofène sont encore trop limitées pour le moment, pour que l'on puisse conclure à son efficacité ». Les deux experts s'accordent donc, à considérer que le (...) Lire la suite sur destinationsante.com


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