Accusations de corruption contre Novartis en Chine

Novartis a ouvert une enquête interne à la suite de l'article d'un journal chinois accusant sa filiale de produits ophtalmiques Alcon d'avoir soudoyé des médecins dans plus de 200 hôpitaux à travers la Chine. /Photo d'archives/REUTERS/Vivek Prakash

ZURICH/PEKIN (Reuters) - Novartis a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête interne à la suite de l'article d'un journal chinois suivant lequel sa filiale de produits ophtalmiques Alcon a soudoyé des médecins dans plus de 200 hôpitaux à travers la Chine.

Selon le 21st Century Business Herald, qui cite un informateur nommé "Zorro", Alcon a organisé des simulacres d'essais d'implants oculaires et a versé des pots-de-vin, qualifiés de "frais de recherche", à des médecins.

"Alcon ne tolère aucune activité qui ne soit pas conforme à la loi et aux règles en vigueur dans les marchés où nous opérons", a dit Novartis à Reuters.

"Du moment qu'elle est au courant de la moindre allégation, la société ouvre une enquête interne. Si des activités inappropriées sont identifiées, nous y remédions promptement".

Novartis ajoute qu'Alcon avait opéré une enquête interne en 2012 portant sur des rapports d'enquête de patients, laquelle avait jugé les pratiques tout à fait conformes à la loi.

Le 21st Century Business Herald avait déjà fait état de faits de corruption présumés de Novartis en août et a relayé des allégations semblables sur Eli Lilly et Sanofi. Une chaîne de télévision a elle déclaré lundi qu'une filiale de Danone avait corrompu des médecins et des infirmières.

Les autorités chinoises ont ouvert une série d'enquêtes sur plusieurs groupes pharmaceutiques soupçonnés de corruption et ont directement accusé GlaxoSmithKline d'avoir organisé un système de pots-de-vin pendant six ans.

Caroline Copley à Zurich et Ben Blanchard à Pékin, Julien Dury pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat